Loi Travail : après les raffineries, les centrales nucléaires perturbées en France

Loi Travail : après les raffineries, les centrales nucléaires perturbées en France
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Par Julien Pavy avec AFP
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La totalité des 19 centrales nucléaires du pays ont voté la grève. Plus de 4.000 stations-service sont en rupture totale ou partielle de carburant.

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Les automobilistes peinent à trouver de l’essence en France. Plus de 4.000 stations-service sont en rupture totale ou partielle de carburant, conséquence d’un mouvement social persistant qui affecte les raffineries et les dépôts pétroliers.

La réforme du Code du travail est toujours au centre de cette contestation. Mais le Premier ministre l’a répété ce matin. Il ne cédera pas :

“Le texte Travail va venir au Sénat où il y a une majorité de droite qui va donner son projet, qui sera, évidemment, aux antipodes de ce que nous avons proposé, mais aussi de ce qu’attendent ceux qui manifestent. Il est donc hors de question de changer le cap, il peut toujours y avoir des modifications, des améliorations’‘, a souligné Manuel Valls sur la radio RMC.

Pendant ce temps, le mouvement prend de l’ampleur. La totalité des 19 centrales nucléaires du pays ont voté la grève, qui n’avait toutefois pas d’incidence majeure sur le réseau électrique. Par ailleurs, ports et routes continuent d‘être bloqués.

Le passage en force de la loi Travail à l’assemblée reste en travers de la gorge des syndicats :

“Le compromis avec le gouvernement a tout de suite été fermé par l’utilisation du 49.3, souligne Jean-Claude Pitte, de l’UNSA. Ce n’est pas nous les syndicats qui avons refusé de discuter avec le gouvernement, c’est eux qui ont fait les choses en force avec le 49.3. On est fortement désolé, c’est un manque de démocratie, de discussion avec les salariés.’‘

Les syndicats restent déterminés face à un texte qui selon eux va affaiblir les droits des salariés.

Cacophonie au gouvernement

Des dissensions apparaissent au sein du gouvernement. Le ministre des Finances Michel Sapin a en effet estimé qu’il fallait “peut-être” modifier l’article 2 de la loi Travail, principal point de crispation avec les syndicats, qui garantit la primauté des accords d’entreprise sur les accords de branche. Il a aussitôt été recadré par le Premier ministre qui assuré que le gouvernement ne toucherait pas à ce point clé du texte.

“Peut-être qu'il faut toucher à l'article 2”, dit Michel Sapin sur LCP</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/LoiTravail?src=hash">#LoiTravail</a> <a href="https://t.co/uCjetj7TtH">https://t.co/uCjetj7TtH</a><a href="https://t.co/wr0lvSbxY2">https://t.co/wr0lvSbxY2</a></p>&mdash; LCP (LCP) 26 mai 2016

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