"Mettre la puissance de l'éducation au service de la paix"

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Par Euronews
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L‘éducation peut-elle favoriser la paix en Tunisie et aider le pays à lutter contre le chômage des jeunes ?

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L‘éducation peut-elle favoriser la paix en Tunisie et aider le pays à lutter contre le chômage des jeunes ? WISE – le Sommet mondial pour l’innovation dans l‘éducation – a invité des experts à Tunis pour se pencher sur la question. Parmi les invités de marque, Sakena Yacoobi, lauréate du Prix WISE pour l‘éducation 2015, et Wided Bouchamaoui, membre du Quartet pour le dialogue national en Tunisie, Prix Nobel de la Paix 2015.

L’Afghane Sakena Yacoobi et la Tunisienne Wided Bouchamaoui figuraient parmi les intervenants du forum organisé il y a quelques jours par WISE – le Sommet mondial pour l’innovation dans l‘éducation – à Tunis. Son thème faisait écho à leur parcours : “Dialogue pour l‘éducation et la paix”.

“La racine du mal dans le monde, explique Sakena Yacoobi, lauréate du Prix WISE pour l‘éducation 2015, c’est le manque d’accès à l‘éducation. En Afghanistan, il y a beaucoup de problèmes et nous sommes dans une situation de conflit, on a la guerre depuis 35 ans, dit-elle avant d’ajouter : Mais je crois que l‘éducation a transformé les gens de mon pays.”

WISE Organizes a Global Dialogue on #Education, #Peace and #Development in Tunis WISE_Tweets</a> <a href="https://t.co/75bJ2tK6ho">https://t.co/75bJ2tK6ho</a></p>&mdash; CEI (CEInnovations) 27 mai 2016

Le rôle essentiel de la société civile

La mobilisation de Sakena Yacoobi en faveur de l‘éducation en Afghanistan est une source d’inspiration pour les pays en proie aux violences, notamment pour la Tunisie qui après avoir mené une transition démocratique, est fragilisée par le terrorisme. C’est ce qu’estime le PDG de WISE, Stavros Yiannouka. “Je pense que la société civile a un rôle essentiel à jouer : elle a toujours eu une responsabilité en tissant des liens entre l‘éducation et la paix, souligne-t-il. Si on est capable de mettre la puissance de l‘éducation au service de la paix et de la promotion de ce qui nous unit plutôt que de ce qui nous divise, alors elle peut devenir un instrument très utile et très efficace,” estime-t-il.

Promouvoir l’entrepreneuriat

Comment favoriser le changement social cinq ans après le Printemps arabe et l’accès à l’emploi des jeunes en Tunisie ? Il en a été question lors d’ateliers comme celui-ci où l’on promeut l’esprit d’entrepreneuriat. Aujourd’hui dans le pays, un diplômé sur trois est au chômage. “Dans la situation dans laquelle se trouve actuellement la Tunisie, indique Salwa Smaoui de Microsoft Tunisie, quand on cherche à avoir une croissance économique, à créer des emplois et de nouvelles activités, l’entrepreneuriat n’a jamais été aussi important.”

Teachers. Go 2 them & thank them when u succeed. Go 2 them when u fail, they will rescue u salwasmaoui</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/WISETunis?src=hash">#WISETunis</a> <a href="https://t.co/j5O3S0KYr4">pic.twitter.com/j5O3S0KYr4</a></p>&mdash; Ms Jere (GinaJaneJere) 26 mai 2016

“Ce “Dialogue” a fait émerger des idées innovantes en matière d’enseignement et des actions à mener en priorité dans l‘éducation en s’appuyant sur ce qui fonctionne en Tunisie ou ailleurs,” nous indique notre reporter Maha Barada.

Echange de bonnes pratiques

Appliquer les bonnes pratiques dans sa propre classe, c’est ce à quoi on incite les enseignants participants à ce Forum. Pourquoi ne déclineraient-ils pas des modèles qui ont des résultats à Singapour par exemple ? “Je ne crois pas qu’on puisse faire du copier-coller, fait remarquer Sherena Mistri Yiannouka, consultant à Singapour. Je pense qu’il faut s’intéresser aux meilleures pratiques, mais piocher uniquement ce qui peut fonctionner dans votre système éducatif et avec le contexte que vous avez,” assure-t-elle.

Wided Bouchamaoui, co-lauréate du Prix Nobel de la paix, a quant-à-elle estimé que “la stabilité de l‘économie d’un pays reposait sur la force de sa société civile, l‘éducation et la capacité d’action des femmes.”

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