Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le revenu universel

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Par Euronews
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Disons-le tout de suite : ce projet n’a quasiment aucune chance d’aboutir à court terme.

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Disons-le tout de suite : ce projet n’a quasiment aucune chance d’aboutir à court terme. Il n’empêche, dimanche 5 juin, les Suisses vont devoir se prononcer (par référendum) pour ou contre l’instauration d’un revenu de base inconditionnel. Objectif ? Permettre à tous les Suisses de “mener une existence digne et de participer à la vie publique”, peut-on lire dans le projet de loi (qui nécessiterait une révision de la constitution suisse).

Si ce projet était finalement adopté, tous les habitants bénéficieraient désormais d’un revenu de base de 2 260 euros. Un filet de sécurité pour tous les chômeurs et tous ceux qui travaillent dans la précarité.

Incitation à la paresse

Pour les promoteurs de cette douce utopie, ce revenu universel présenterait deux avantages : il se subistituerait à toutes les autres prestations sociales et deviendrait surtout un outil précieux pour lutter contre la bureaucratie. Ce revenu de base se bornerait en réalité à mettre en pratique l’article 25 de la déclaration universelle des droits de l’Homme qui stipule que “toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille”.
Enfin et surtout : face à l’ubérisation et à la robotisation de l‘économie, ce revenu permettrait à tout un chacun de mieux s‘épanouir dans sa vie personnelle.

Mais les (très nombreux) opposants au revenu de base sont vite montés au créneau pour en dénoncer les travers : incitation à la paresse pour les uns, coût exhorbitant pour le budget de l’Etat (jusqu‘à 25 milliards de francs suisses par an) pour les autres… Au final, les grands partis et les principaux syndicats n’ont pas soutenu l’initiative qui a donc toutes les chances de rester dans les tiroirs.

Milton Friedman était pour

Dans le magazine l’Obs, le journaliste Pascal Riché est remonté aux aux origines du revenu de base. Et, suprise (ou non) il est utile de rappeler que les penseurs du libéralisme économique soutiennent ce principe et notamment “le pape de la pensée néolibérale”, Milton Friedman. L‘économiste ne parle pas vraiement de revenu de base mais “d’impôt négatif” qui permettait déviter “les effets pervers des allocations sociales”.

Signe que la réflexion commence à progresser en France, le sénat a lancé mardi 31 mai une mission d’information sur le sujet.

Le Sénat lance une mission d'information sur le revenu minimum universel https://t.co/HairY81ErW

— France Info (@franceinfo) 31 mai 2016

Prochaines étapes

A défaut d’un véritable revenu de base universel, un récent rapport a vient de suggérer de réformer les minima sociaux.

Quelle que soit la décision des Suisses, le chantier du revenu minimum de base ne fait que commencer en Europe. La Finlande s’est engagée à lancer un projet-pilote en janvier 2017.
Aux Pays-Bas, vingt municipalités devaient s’y mettre. La ville d’Utrecht étant apparemment la plus “déterminée”.

Une courte majorité de Français favorables à un «revenu minimum universel» https://t.co/39Fkw3p7e3pic.twitter.com/hcDSPPbWB8

— 20 Minutes (@20Minutes) 30 mai 2016

Outre-atlantique, au Canada, lors d’une récente convention du parti libéral, une résolution a été adoptée visant précisément à mettre en oeuvre un revenu minimum garanti.

Enfin, aux Etats-Unis, Martin Luther King, avait déjà ouvert la voie au changement en suggérant, il y a plus de quarante ans? l’idée d’un revenu garanti…

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