Nouvel échange de prisonniers entre l'Ukraine et la Russie

Nouvel échange de prisonniers entre l'Ukraine et la Russie
Par Maxime Bayce
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Cela ressemble à un retour à la maison.

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Cela ressemble à un retour à la maison.Pourtant, Elena Glichtchinskaïa et Vitali Didenko sont Ukrainiens et sont accueillis en héros à Moscou.

Ils étaient détenus depuis plus d’un an en Ukraine. Journalistes tous les deux, Kiev les accusait de soutenir le séparatisme pro-russe. Des mois de détention durant lesquels, Elena, ancienne reporter pour une chaîne de télé locale, a eu un enfant qui a désormais quelques semaines. Ils sont originaires d’une région historique, appelée la Bessarabie,à la frontière de la Moldavie, majoritairement russophone.

“Nous avons été arrêtés par le gouvernement ukrainien en tant qu’activistes du Conseil populaire de Bessarabi. Il s’agit d’un mouvement nationaliste et culturel qui n’a presque rien à voir avec la politique, mais les autorités ont décidé que ça ne correspondait pas à leur ligne. Nous sommes victimes de ce que l’on pourrait appeler une chasse aux séparatistes”, a-t-elle commenté lors d’une conférence de presse improvisée sur le tarmac de l’aéroport de Moscou.

En échange de leur libération, Moscou a renvoyé deux Ukrainiens vers leur pays. Iouri Solochenko, 73 ans, accusé d’espionnage par la Russie et Guennadi Afanassiev condamné à 7 ans de prison.

Petro Poroshenko, le président ukrainien les a accueillis en personne. Il a évoqué la situation de ressortissants ukrainiens toujours détenus en Russie. Parmi eux, Oleg Sentsov, un réalisateur arrêté en Crimée et condamné à 20 ans de prison pour terrorisme. “Nous poursuivrons nos efforts pour libérer Kolchenko et Sentsov et ceux qui sont dans les territoires occupés et sur le territoire de la fédération de Russie”. Pourtant, selon lui, la libération de mardi reste un signal positif.

Les accords de Minsk, signés en février 2015, ont facilité les échanges de prisonniers de part et d’autre de la frontière. Depuis le début de l’année, il s’agit de la deuxième opération du genre.
Au mois de mai, Nadia Savtchenko avait ainsi pu bénéficier d’un échange et revenir en Ukraine.

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