Les FARC : 50 ans de guérilla

Les FARC : 50 ans de guérilla
Par Euronews avec AFP
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Les Forces armées révolutionnaires de Colombie, les FARC, sont la principale guérilla communiste en lutte en Colombie contre l’armée régulière.

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Les Forces armées révolutionnaires de Colombie, les FARC, sont la principale guérilla communiste en lutte en Colombie contre l’armée régulière.

L’organisation est placée sur la liste officielle des organisations terroristes des États-Unis, et de l’Union européenne.

Selon des chiffres officiels, en un demi siècle d’existence, le conflit colombien a fait 260.000 morts, 45.000 disparus, et 6 millions et demi de déplacés.

Plus ancienne guérilla d’Amérique latine, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) attribuent leur naissance à la répression d’une insurrection paysanne le 27 mai 1964.

Voici les cinq dates-clés qui ont marqué le dernier conflit armé du continent américain.

Répression d’une insurrection paysanne, dans le sud de la Colombie: l’opération militaire, dans la région de Marquetalia, est considérée par les Farc (marxistes) comme leur moment fondateur. C’est aussi pendant cette période que sera formée l’autre rébellion de gauche du pays, l’Armée de libération nationale (ELN, guévariste).

Les Farc attaquent une base de l’armée à Delicias (sud), prenant en otage 60 militaires : c’est le début d’une série d’enlèvements, afin d‘échanger les otages contre des guérilleros emprisonnés. En 2012, la rébellion s’est engagée à ne plus enlever de civils contre rançon, tout en se réservant le droit de capturer des militaires, considérés comme “prisonniers de guerre”.

Tentative de dialogue durant laquelle le président Andres Pastrana décrète, dans la région du Caguan (sud), la démilitarisation d’une zone de 42.000 kilomètres carrés. Le gouvernement y met fin en février 2002 après l’enlèvement d’un député, puis de la candidate à la présidentielle Ingrid Betancourt, de nationalité franco-colombienne, qui sera libérée six ans plus tard, le 2 juillet 2008 lors d’une opération d’infiltration de l’armée.

De premières négociations de paix avaient été lancées en 1984 entre le gouvernement de Belisario Betancur et les Farc, qui créent alors l’Union patriotique (UP), leur vitrine politique. Mais trois ans plus tard, le 11 octobre 1987, l’assassinat par des paramilitaires du candidat présidentiel de l’UP et de 3.000 de ses militants fait capoter le processus de paix.

En 1991, de nouvelles négociations de paix s’ouvrent au Venezuela, puis au Mexique. Elles s’achèvent sans succès un an plus tard.

Attentat des Farc qui fait 21 morts contre le palais présidentiel lors de l’investiture du président conservateur Alvaro Uribe, qui promet de détruire militairement la guérilla. Son mandat est marqué par la mort en 2008 du fondateur des Farc, Manuel Marulanda (de cause naturelle selon la guérilla), et du porte-parole de la rébellion Raul Reyes, abattu en 2008 lors d’un bombardement de l’armée en Equateur.

Il laisse sa place en 2010 à son ex-ministre de la Défense Juan Manuel Santos, partisan de négociations tout en maintenant une forte pression militaire sur la rébellion. En 2011, l’armée abat le chef suprême de la rébellion, Alfonso Cano, remplacé par Rodrigo Londoño, plus connu sous ses noms de guerre Timoleon Jimenez ou “Timochenko”.

Après des contacts secrets, le gouvernement de Juan Manuel Santos et les Farc lancent symboliquement à Oslo un nouveau dialogue de paix. Les pourparlers débutent un mois plus tard à Cuba, pays co-garant du processus de paix avec la Norvège.

(Avec AFP)

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