Brexit : "Un choix douloureux qui met gravement l'Europe à l'épreuve", selon Hollande

Brexit : "Un choix douloureux qui met gravement l'Europe à l'épreuve", selon Hollande
Par Euronews avec AFP
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Les réactions politiques affluent en France et en Europe après le vote des Britanniques à 51,9% en faveur du Brexit.

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Les réactions politiques affluent en France et en Europe après le vote des Britanniques à 51,9% en faveur du Brexit. François Hollande a téléphoné au Premier ministre britannique, David Cameron, pour lui exprimer sa “déception” et sa “tristesse”.

En Europe:

Angela Merkel, la chancelière allemande : le Brexit est “un coup porté à l’Europe et au processus d’unification de l’Europe”. Elle a appelé vendredi les 27 Etats de l’Union européenne à ne pas prendre de décisions trop “rapides et simples” mais à se donner le temps de la réfléxion.

Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne a assuré vendredi que le vote historique britannique en faveur d’un retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne ne signifiait pas le début de la fin pour l’UE. A une question en conférence de presse lui demandant si ce vote signifiait la fin de l’UE, il a répondu “non”, avant de quitter rapidement le podium et d‘être longuement applaudi par des fonctionnaires européens.

Matteo Renzi, président du Conseil italien : “L’Europe est notre maison (…) nous le disons aujourd’hui plus que jamais, convaincus comme nous le sommes que cette maison doit être rénovée, peut-être rafraîchie, mais c’est notre maison”.

Donald Tusk, président du Conseil européen : “Il s’agit d’un moment historique mais assurément ce n’est pas un moment pour des réactions hystériques. Aujourd’hui, au nom des 27 dirigeants, je peux dire que nous sommes déterminés à garder notre unité à 27. Pour nous tous, l’Union est le cadre de notre avenir commun”.

Boris Johnson, chef de la campagne pour un Brexit : la sortie de l’Union européenne votée par les Britannique se fera “sans précipitation”. L’Europe fédérale est “une idée noble qui n’est plus justifiée”.

Nigel Farage, le leader du parti anti-immigration Ukip, s’est réjoui sur Twitter de la victoire du Brexit, lui qui a toujours dénigré les institutions européennes.

June 23rd must now be made a national holiday. #IndependenceDaypic.twitter.com/Aj7mEjPTnR

— Nigel Farage (@Nigel_Farage) 24 juin 2016

En France :

François Hollande, a parlé d’ “un choix douloureux” qu’il “regrette profondément”. “Le vote des Britanniques met gravement l’Europe à l‘épreuve,” a-t-il dit. “L’Europe ne peut plus faire comme avant. Elle doit “se concentrer sur l’essentiel”, a-t-il dit, citant: sécurité, investissement, harmonisation fiscale et sociale”.

Jean-Marc Ayrault, chef de la diplomatie française : “L’urgence aujourd’hui, c’est de respecter le vote du peuple britannique. Je le dis car certains pensent que c’est le chaos. Non ce n’est pas le chaos (…) car le traité européen prévoit dans son article 50 les conditions du départ.”

Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, demande un “nouveau traité” européen, qui prévoit notamment le rétablissement des contrôles aux frontières et l’arrêt du processus d‘élargissement de l’Union européenne.

François Fillon, candidat Les Républicains à la primaire pour 2017 : “Le Brexit est un coup de tonnerre pour l’Union
européenne. Le vote des britanniques ne doit pas être méprisé”, (…) “la sanction aurait pu venir d’ailleurs car l’idéal européen tourne à vide depuis plusieurs années”.

Alain Juppé (Les Républicains), candidat à la primaire de la droite : “C’est un choc historique pour la Grande Bretagne, d’abord, son peuple est souverain, il a fait son choix, à lui de gérer les défis qu’il va avoir à relever” (…) “C’est un choc historique pour nous aussi”.

Laurent Wauquiez, numéro deux du parti Les Républicains: “Le Brexit peut-être une opportunité. Si on veut maintenant sauver l’Europe, il faut tout changer. Pleurer sur les résultats n’a aucun sens. C’est d’abord une leçon.” (à l’AFP)

Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France : “La décision du peuple britannique de sortir de l’Union européenne est une excellente nouvelle pour tous les peuples européens. (…) Cette victoire sera un accélérateur de l’Histoire, comme la chance historique de refonder enfin l’Europe”.

Florian Philippot, numéro 2 du Front national : “Nous sommes très heureux (…) pour les Britanniques (…) et puis pour l’avenir de nos pays parce que (…) ça signifie vraiment la fin de l’Union européenne et la naissance d’une Europe fondée sur les réalités, c’est-à-dire sur les nations. Tout ce que je souhaite maintenant pour mon pays c’est que nous ayons le même référendum (…) le plus vite possible (…). L’Union européenne est désavouée”. (iTELE)

Victoire de la liberté ! Comme je le demande depuis des années, il faut maintenant le même référendum en France et dans les pays de l'UE MLP

— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 24 juin 2016

Du #Brexit au #Frexit : Il est désormais temps d'importer la démocratie dans notre pays. Les Français doivent avoir le droit de choisir !

— Marion Le Pen (@Marion_M_Le_Pen) June 24, 2016

François Bayrou, président du MoDem, sur BFMTV et RMC : “C’est une onde de choc terrible pour la Grande-Bretagne et qui va naturellement se propager en Europe et c’est une onde de choc qui appelle des réactions d’hommes d’Etat, pas de gens qui veulent suivre l’opinion”.

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Jean Luc Mélenchon, candidat à l‘élection présidentielle : “L’heure du plan B va sonner. Ma candidature pour l‘élection présidentielle est celle de la sortie des traités européens. Plus que jamais l’intérêt de notre pays est celui d’une politique de coopération sur le vieux continent et avec le monde plutôt que le libre-échange et la concurrence libre et non faussée”.

Bruno Le Roux, président du groupe PS à l’Assemblée nationale: “La première urgence est d‘éviter que cette séparation se transforme en nouvelle crise économique dont les peuples seraient les premières victimes. Mais le vrai défi est celui de la refondation de l’Europe”.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et président du Parti de la gauche européenne: “C’est un nouveau choc révélateur de l’ampleur du désaveu populaire vis-à-vis de l’UE néolibérale. Le temps est venu de refonder l’UE, de construire une Union de peuples et de nations libres, souverains et associés, tournée vers le progrès humain et la justice sociale.

#Brexit: ne pas pleurer avec les dirigeants de l'UE du capital, ne pas rire avec les partisans du repli raciste ! pic.twitter.com/KsO5GPMOkz

— Olivier Besancenot (@olbesancenot) 24 juin 2016

Dans le monde :

Barack Obama a pris acte vendredi du Brexit, affirmant que le Royaume-Uni et l’Union européenne resteraient “des partenaires indispensables” des Etats-Unis. “Nous respectons leur décision”, a-t-il indiqué, dans un bref communiqué, lui qui avait pris clairement position en faveur du maintien du Royaume-Uni dans l’UE.

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Donald Trump, le candidat républicain à la Maison Blanche, à son arrivée en Ecosse pour la réouverture de l’un de ses parcours de golf : “Je pense que c’est extraordinaire, je pense que cela va être extraordinaire. C’est fantastique”, a-t-il déclaré à la presse.

Banki Moon, secrétaire général de l’ONU , souhaite que le Royaume-Uni “continue d‘être un partenaire solide” pour les Nations unies sur les questions humanitaires, la paix et la sécurité, “y compris les migrations”.

Pékin a déclaré vendredi “respecter” la décision des électeurs britanniques et vouloir une Europe “prospère et stable”, mais le Brexit ne semble susciter pour l’instant en Chine que des réactions mesurées.

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