Colombie: la bataille pour la paix continue

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Par Beatriz Beiras avec AFP
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L’Armée de libération nationale (ELN), la seconde guerilla de Colombie après les Farcs, inspirée de la révolution cubaine, est le dernier grand obstacle à la fin de plus d’un demi-siècle de conflit…

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L’Armée de libération nationale (ELN), la seconde guerilla de Colombie après les Farcs, inspirée de la révolution cubaine, est le dernier grand obstacle à la fin de plus d’un demi-siècle de conflit armé. Depuis l’annonce le 30 mars dernier de l’ouverture prochaine de négociations officielles, après deux ans de “dialogue préparatoire” en secret, rien ne s’est concrétisé.

Le président colombien, Juan Manuel Santos exige en effet qu’au préalable l’ELN renonce aux prises d’otages. Les rebelles, eux, se refusent à tout geste unilatéral. En mai, ils ont séquestré trois journalistes pendant plusieurs jours et continuent les enlèvements, au risque de devenir la cible principale de l’armée colombienne. Puisque de leur côté, après trois ans de négociations, le gouvernement colombien et les Farcs, ont signé tout récemment à la Havane, un accord historique sur un prochain cessez-le-feu définitif et le désarmement de la rébellion.

Si cet accord ne comporte pas encore de date précise, il a suscité forte émotion et soulagement intense en Colombie. Les Colombiens l’ont vivement salué à, notamment à Bogota, même s’ils sont conscients que le chemin vers la paix n’est pas terminé.

“Je n’avais jamais entendu un seul mot concernant une décision politique pour favoriser le processus de paix. Je suis tellement émue. Je pense que l’ELN prendra part à ce processus car la Colombie mérite un pays juste et en pays”, exprime Gloria Cuartas, militante des droits de l’Homme.

La plate-forme “Pour une paix complète”, qui plaide pour l’ouverture de négociations avec l’ELN, s’est réunit cette semaine avec des diplomates étrangers pour discuter de la façon d’impulser le dialogue. La Colombie est meurtrie depuis plus de 50 ans par une guerre interne qui a, au fil du temps, impliqué guérillas d’extrême gauche, paramilitaires d’extrême droite et forces armées, faisant au moins 260 000 morts, 45 000 disparus et près de sept millions de déplacés.

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