La nouvelle stratégie de l'État islamique

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Par Euronews
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Le groupe terroriste revendique des actes isolés à travers le monde pour pallier aux pertes qu’il essuie sur le terrain, en Syrie et en Irak.

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Le groupe terroriste revendique des actes isolés à travers le monde pour pallier aux pertes qu’il essuie sur le terrain, en Syrie et en Irak.

L’attentat du 3 juin à Bagdad a tué au moins 143 personnes.

La veille, la prise d’otages d’un restaurant de Dacca, au Bangladesh, avait déjà fait vingt morts.

L’un et l’autre attentat ont été revendiqués par l‘État islamique, tout comme le furent la tuerie dans un club gay d’Orlando et l’assassinat à l’arme blanche d’un couple de policiers en France le 13 juin dernier.

Un grand nombre de militaires irakiens estime que cette vague d’attentats vise à détourner l’attention des jihadistes devant les pertes de l‘État islamique sur le terrain.

“L‘État islamique poursuit une stratégie dramatique” dit le général de l’armée irakienne Kadim Shahban. “Après la défaite qu’ils ont essuyé devant les héros de notre armée, l‘État islamique a commis un autre crime en visant des innocents à Karada.”

Depuis le lancement en août 2014 de l’offensive de la coalition internationale sur l‘État islamique, le groupe terroriste a perdu 40 % du territoire qu’il contrôlait en Irak et près 20% des zones peuplées qu’il dominait en Syrie.

La perte de la grande ville de Fallouja, à l’ouest de Bagdad est aussi une grande perte pour l‘État islamique.

“Ils étaient en train de se replier d’une zone proche de Amiriyah al-Fallujah” confie ainsi le lieutenant général Hamid al-Maliki. “La plupart étaient des jihadistes étrangers qui ont refusé de se rendre face à nos troupes”.

Un nombre de plus en plus important de jihadistes désertent les rangs de l‘État islamique et tentent de rentrer dans leur pays. Le Centre International d'études de la Radicalisation, qui est basé à Londres, explique que les jihadistes cherchent à échapper aux bombardements, mais aussi à la corruption de leurs chefs

Par ailleurs, les bombardements par la coalition internationale des principaux champs de pétrole exploités par l‘État islamique ont fait perdre à l’organisation de 30 % de ses revenus en une année.

L’espace contrôlé par l‘État islamique se rétrécit comme une peau de chagrin : pour contrebalancer cette tendance, l’organisation terroriste revendique des attentats isolés sur les réseaux sociaux pour continuer d’occuper le terrain.

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