Venezuela : fin annoncée de la pénurie d'électricité

Venezuela : fin annoncée de la pénurie d'électricité
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Par Euronews
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Le président du Venezuela Nicolás Maduro a promis qu‘à partir du 4 juillet l‘électricité ne serait plus rationnée.

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Le président du Venezuela Nicolás Maduro a promis qu‘à partir du 4 juillet l‘électricité ne serait plus rationnée.

Depuis le mois d’avril, l‘électricité était coupée partout à travers le pays et plusieurs heures par jour par mesure d‘économie.

La pénurie d‘électricité a placé de nombreuses entreprises en position de chômage technique : incapables de faire tourner les machines et au bord de la faillite.

“Si cela continue comme cela, dans deux mois, je serais obligé de licencier toute l‘équipe, les employés devront partir, je ne peux pas les garder” prévient ainsi un garagiste de Caracas devant une machine inerte faute de courant.

Selon le gouvernement vénézuélien, le barrage de Guri devrait être en mesure de mettre un terme à la pénurie d‘électricité : la sécheresse avait vidé le réservoir du barrage et provoqué l’arrêt de la centrale hydroélectrique qui fournit 70 % de courant consommé au Venezuela. Les réserves d’eau rétablies, le barrage peut être remis en marche.

En revanche, le cours du baril de pétrole est toujours trop bas pour l‘économie vénézuélienne : 41 % inférieur en 2015 par rapport à 2014, soit un manque à gagner énorme pour le pays. L‘économie du Venezuela dépend quasi exclusivement de la vente du pétrole qui représente 96 % de ses revenus en devises.

La spirale de la crise se voit partout : les rayons des magasins sont souvent vides, les produits de première nécessité sont rationnés et les experts s’attendent à une inflation de près de 500 % cette année sur 2016. Les mêmes experts estiment qu’en décembre la contraction de l‘économie vénézuélienne sera de 8 %.

La pénurie alimentaire touche une grande partie de la population. Dans certaines écoles, le déjeuner se résume à des galettes de patates douces. Et pour les enfants, c’est souvent le seul repas de la journée.“J’ai demandé à certaines mères si leurs enfants avaient mangé quelque chose” raconte Carmen, la cuisinière d’une école de Caracas. “Elles m’ont répondu avoir “trouvé du savon” et espérer l‘échanger pour autre chose.”

Les Vénézuéliens en sont réduits au troc et reviennent au potager individuel pour faire face à la pénurie alimentaire. Les jardins urbains commencent à se multiplier sur les toits de Caracas et le gouvernement estime qu’en 2019 ces petits potagers arriveront à couvrir jusqu‘à 20 % des besoins en nourriture.

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