Uber quitte la Hongrie

Uber quitte la Hongrie
Par Euronews avec REUTERS, AFP, BUREAU DE BUDAPEST
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L'application mobile de transport entre particuliers estime qu'il lui sera impossible d'opérer dans le pays à compter du 24 juillet, du fait d'un durcissement de la législation.

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Le très controversé Uber renonce à la Hongrie. L’Américain pliera bagage le 24 juillet, date de l’entrée en vigueur d’une loi permettant de bloquer pendant un an les applications mobiles de transport entre particuliers.

Ce n’est qu’un au revoir

Rob Khazzam, responsable d’Uber en Europe centrale, veut croire qu’il s’agit seulement d’un au revoir. “C’est une décision inédite. Nous n’avons pas été interdits, mais il est simplement devenu impossible pour nos partenaires de travailler. Et malheureusement, cela nous a conduit à suspendre nos activités. Il s’agit des mêmes services que dans 21 autres Etats membres, mais il est devenu trop difficile de les assurer en Hongrie. Nous espérons que ça changera, et si c’est le cas, nous serons les premiers à revenir,“ a-t-il confié à notre correspondante à Budapest, Andrea Hajagos.

Uber maintiendra d’ailleurs une présence en Hongrie pour poursuivre le dialogue avec le gouvernement conservateur de Viktor Orban.

Les taxis soulagés

Ce-dernier est cependant tout acquis à la cause des taxis, qui se sont maintes fois mobilisés pour dénoncer la concurrence déloyale d’Uber. Ce mercredi, à Budapest, ils ne cachaient pas leur soulagement, à l’image de Krisztián Kovács : “je suis ravi,“ reconnaissait le chauffeur de taxi, “_ ils ôtaient le pain de la bouche des mes enfants ! Ce qu’ils faisaient n‘était ni correct, ni légal, avec des prix très bas. Leur démantèlement ou leur fermeture n’est pas le fait du hasard._”

Depuis l’arrivée d’Uber fin 2014, le gouvernement hongrois n’a eu de cesse de durcir sa législation contre l’application. A partir du 24 juillet, les particuliers qui utiliseront leur véhicule à des fins commerciales d’une suspension de permis de trois ans, même s’ils avaient obtenu une autorisation et payaient leurs impôts.

Une stratégie controversée

Pour Egon Ervin Kis, expert en e-business, la stratégie gouvernementale est une erreur. “Nous supprimons ainsi toute opportunité de développer des solutions innovantes : des nouvelles règles, un nouveau statut pour les chauffeurs de taxi et pour les passagers. Si on veut revenir en arrière dans quelques années, ce sera encore plus difficile parce que les choses changent trop vite.

Uber revendique 1.200 chauffeurs et 150.000 utilisateurs en Hongrie. Selon notre correspondante, la plupart des utilisateurs d’Uber à Budapest sont des étrangers. On peut donc aussi se demander quel impact aura cette décision sur le tourisme.

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