Mode de survie de la faune et de la flore en terre arctique

Mode de survie de la faune et de la flore en terre arctique
Par Euronews
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Nous sommes à environ 150 kilomètres au nord du cercle polaire arctique.

Nous sommes à environ 150 kilomètres au nord du cercle polaire arctique. C’est la saison du dégel, une période très courte et idéale pour la recherche dans cet environnement extrême, où les températures hivernales peuvent atteindre -45° C.
Des chercheurs étudient comment les plantes subarctiques et leurs pollinisateurs intéragissent dans cet écosystème si complexe.

Susana Freire, forskare i projektet Arktiska öar, pratar med euronewsknwldge</a> om sommarens expedition i <a href="https://twitter.com/hashtag/Abisko?src=hash">#Abisko</a>. <a href="https://t.co/06ghSUHQO1">pic.twitter.com/06ghSUHQO1</a></p>&mdash; SvenskPolarforskning (polarforskning) 12 juillet 2016

Ces biologistes étudient les mécanismes de base utilisés par les plantes pour survivre dans un tel écosystème. Et la variété de couleurs de ces fleurs est un des mécanismes de survie car elles attirent les insectes pollinisateurs.

“Dans d’autres environnements extrêmes, plus il y a d’abeilles ou de bourdons dans les environs, plus il y a de couleurs de fleurs, violet, rose, bleu, et beaucoup d’autres explique le biologiste japonais Hiroshi S. Ishii de l’université de Toyama. Si les principaux pollinisateurs ne sont que des mouches, par exemple, les couleurs des fleurs seront plus limitées, ce sera principalement du jaune ou du blanc.”

Les scientifiques veulent savoir si le même schéma se reproduit ici dans la région subarctique. Ils étudient ainsi de près l’anatomie des insectes et examinent les couleurs des fleurs grâce à une technique appelée “spectrométrie optique”.

“Pratiquement tous nos milieux naturels dépendent de l’intéraction entre les pollinisateurs et les plantes souligne le biologiste japonais Hiroshi S. Ishii de l’université de Toyama. Plus nous comprenons ce partenariat naturel, mieux nous pouvons être en mesure de protéger ces environnements”.

Les régions polaires, qui comprennent les zones subarctiques et subantarctiques, sont immenses, et y faire des recherches coûte très cher. C’est pourquoi les scientifiques se regroupent pour optimiser leurs études.

Fredrik Dalerum Stockholms_univ</a> och forskargruppen förbereder för provtagning på sommarens expedition i <a href="https://twitter.com/hashtag/Abisko?src=hash">#Abisko</a>. <a href="https://t.co/E5yuswV0jA">pic.twitter.com/E5yuswV0jA</a></p>&mdash; SvenskPolarforskning (polarforskning) 12 juillet 2016

Cette équipe européenne profite du court été suédois pour étudier la flore, la répartition et la densité des insectes. Des campagnes similaires ont été effectuées dans le nord du Canada et du Groenland, et d’autres sont prévues dans le nord de la Sibérie.

“Les écosystèmes arctiques sont très simples indique Fredrik Dalerum de l’Université de Stokholm. Il est donc très facile de voir les processus qui y sont actifs. Dans les forêts boréales et méditerranéennes, les systèmes sont si complexes qu’il est très difficile d’identifier quels processus affectent quelles espèces.”

Une approche commune pour produire une meilleure science dans ces environnements difficiles est l’une des raisons d‘être de projets de recherche européens tel que EU-PolarNet, dans lequel participe activement la station de recherche scientifique Abisko.

“Nous avons un chercheur danois, un autre néerlandais qui travaillent ici à la Station de recherche Abisko, et qui ont des projets en Alaska, ou au Groenland ou en Sibérie, où ils reproduisent les choses que je fais ici, pour voir si les résultats sont similaires explique Keith W.Larson. Nous pouvons donc dire que ce qui se passe ici est vraiment représentatif de ce qui se passe dans les régions subarctiques, par exemple.”

I #Abisko studeras blåhakar i LarsonKeithW</a> forskningsprojekt inom CIRC <a href="https://twitter.com/umeauniversitet">umeauniversitet, här mäts och vägs de. pic.twitter.com/dgbqAI4uzB

— SvenskPolarforskning (@polarforskning) 12 juillet 2016

Ces tourbières uniques situées à 50 centimètres au-dessus du permafrost sont également sous observation multi-disciplinaire.

På besök på myren i #Abiskoeuronewsknwldge</a> intervjuar Patrick Crill <a href="https://twitter.com/Stockholms_univ">Stockholms_univ om klimatets förändringar. pic.twitter.com/Q1I5Xhmrey

— SvenskPolarforskning (@polarforskning) 11 juillet 2016

Les chercheurs analysent les gaz qui y sont présents, CO2, méthane et vapeur d’eau, pour quantifier le volume de carbone absorbé par l’environnement et comprendre quelles pourraient être les implications pour l’ensemble de l‘écosystème environnant.

“Dans l’Arctique, le réchauffement est plus rapide. Il y a des changements dans l’hydrologie, il y a des changements intervenant dans les saisons de croissance, des changements dans les structures des communautés végétales souligne Patrick Crill, biochimiste à l’Université de Stokholm. Donc, nous avons vraiment besoin de comprendre pour être en mesure de démêler quelles pourraient être les contributions humaines à ces changements.”

Les flux de gaz dans ces tourbières ont été scrutés par les chercheurs pendant plus d’une décennie.
Objectif : une plus grande coopération multidisciplinaire pour obtenir des données encore plus significatives.

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