Pakistan : une jeune star des réseaux sociaux assassinée par son frère "pour l'honneur"

Pakistan : une jeune star des réseaux sociaux assassinée par son frère "pour l'honneur"
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Par Euronews avec AFP
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Il l'a étranglée et il l'assume : le frère de Qandeel Baloch n'a "aucun regret" puisqu'il fallait l'empêcher de nuire à sa famille.

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Réunis à Islamabad, capitale du Pakistan, des manifestants crient leur colère et leur tristesse après l’assassinat de leur idole.

Pakistanis hold a protest in Islamabad against the murder of social media celebrity Qandeel Baloch. pic.twitter.com/U74DGocGez

— AFP Islamabad/Kabul (@AFPAfPak) 18 juillet 2016

Vendredi soir, la jeune star des réseaux sociaux, Qandeel Baloch, a perdu la vie, étranglée par son frère dans la maison familiale.

Agée d’une vingtaine d’année, celle qui voulait devenir la Kim Kardashian pakistanaise a été enterrée ce dimanche.

L’auteur du meurtre a été arrêté et a immédiatement reconnu les faits. Il a déclaré n’avoir aucun état d‘âme après son geste, puisqu’il fallait l’empêcher de nuire à l’honneur de la famille.

Elle est morte parce qu’elle postait des vidéos sur Facebook, c‘était un comportement complètement intolérable“, a expliqué le frère de la starlette.

La jeune fille était suivie par des dizaines de milliers d’abonnés sur les réseaux sociaux. Ses photos, dans des poses parfois provocatrices, lui avaient valu l’admiration de la jeune génération qui enviait sa liberté de ton.

Life has taught me lessons in a early age…My Journey from a girl to a SELF DEPENDENT WOMEN was not easy.#Qandeelpic.twitter.com/Mwyn4UC32z

— Qandeel Baloch (@QandeelQuebee) 14 juillet 2016

Elle était décriée pour les mêmes raisons par les conservateurs. Ces derniers légitiment ce genre de crime d’honneur, devenu très fréquent au Pakistan.

Peu de temps avant sa mort, Qandeel évoquait son envie de déménager en Inde, elle craignait pour sa sécurité et celle de sa famille.

Une pétition en ligne intitulée “Pas un pays pour les femmes audacieuses“, dénonçant son sort, a récolté près de 2.000 signatures. Et si ses contempteurs ne se privaient pas de la critiquer et de l’insulter en ligne, elle était aussi admirée par d’autres pour son culot inhabituel pour une femme dans une société très patriarcale.

Qandeel avait notamment défrayé la chronique à la Saint-Valentin en s’affichant dans une robe pourpre décolletée, alors que le président pakistanais avait appelé la jeunesse à tourner le dos à cette fête “occidentale”.

Qandeel Baloch Special Video On Valentine's Day… *par PublicPlace*avec AFP

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