Ankara demande officiellement l'extradition de Fethullah Gülen aux Etats-Unis

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Par Euronews avec AFP
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Le premier ministre turc a indiqué avoir envoyé des dossiers aux Etats-Unis pour demander l'extradition du prédicateur, accusé d'être à l'origine du putsch avorté.

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Quatre jours après la tentative de coup d’Etat, Ankara demande officiellement l’extradition de Fethullah Gülen aux Etats-Unis.

Depuis le début, le gouvernement de Recep Tayip Erdogan accuse ce prédicateur, ancien allié devenu ennemi juré du président, d‘être à l’origine du putsch militaire manqué. L’homme est actuellement en exil en Pensylvanie.

Le président et moi-même avons envoyé une demande officielle aux Etats-Unis, a déclaré le Premier ministe Binali Yildirim. Nous demandons l’extradition du chef terroriste. Le ministre de la justice a transmis nos dossiers pour lancer la démarche.

Le gouvernement turc a indiqué qu’il n’avait “pas le moindre doute au sujet de qui a mis en oeuvre et exécuté“ le coup d‘état avorté. Le principal intéressé dément.

Durant toute ma vie, j’ai été contre les coups d‘état. Car j’en ai moi-même souffert à plusieurs reprises dans le passé (en 1960, 1971, 1980 et 1997). De plus, je ne connais absolument pas les personnes qui ont organisé ce putsch“, s’est défendu Fethullah Gülen dans une interview.

Türkiye'den Fethullah Gülen için 60 güne kadar tutuklama talebi https://t.co/cn7STaqkUdpic.twitter.com/gJldlQDO9m

— CNN Türk (@cnnturk) 19 juillet 2016

Après les affrontements et les bombardements, notamment aux abords du palais présidentiel, qui ont fait trembler la Turquie dans la nuit de vendredi à samedi, le bilan officiel fait état d’au moins 308 morts.

Près de 17 000 personnes ont été arrêtées, dans l’armée, la police et la magistrature. Parmi eux : l’ancien chef de l’armée de l’air Akin Oztürk, qui a nié toute implication. Ce mardi, l‘état-major turc a indiqué que “l‘écrasante majorité“ de l’armée n’avait “rien à voir“ avec le putsch.

Le président Erdogan a par ailleurs annoncé qu’il approuverait le rétablissement de la peine de mort, si le parlement le décidait. Le parti nationaliste turc du MHP a déjà apporté son soutien à ce projet ce mardi.

L’Union européenne a prévenu que cela refermerait les portes d’Ankara pour son adhésion.

avec AFP

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