L'Histoire des Jeux Olympiques : 1936-1952

L'Histoire des Jeux Olympiques : 1936-1952
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Par Euronews
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BERLIN 1936

Les Jeux les plus controversés de l’Histoire se sont ouverts le premier août 1936 dans l’enceinte du stade Olympique de Berlin, construit pour l’événement. Les Jeux ont été attribués en 1931 à l’Allemagne, alors sous la République de Weimar. L’avènement du régime nazi en 1933 incita de nombreux pays à militer pour le boycott pur et simple des JO organisés sous l’égide de la croix gammée. Un projet de Jeux antifascistes vit même le jour. Les Olympiades populaires devaient se tenir à Barcelone en Juillet 1936. Mais le reversement de la République espagnole par Franco scella la fin de ce projet.

Deux hommes ont marqué les JO de Berlin : Hitler et Jesse Owens

Pour le Führer du IIIe Reich, les JO furent un outil de propagande sans équivalent pour étayer les théories de la suprématie aryenne. Les JO furent totalement instrumentalisés par les nazis. Durant quinze jours, la capitale allemande fut le théâtre de moult supercherie visant à lisser l’image du régime. Par exemple, de nombreux ouvrages, victimes de la censure et des autodafés, furent à nouveau disponibles dans les rayons des librairies…

Dans ce contexte, les exploits de Jesse Owens eurent une portée prodigieuse. Par ses performances sportives, le sprinter afro-américain démontra à l’Allemagne nazie et aux fascistes de tous bords l’ineptie et la faillite des théories suprématistes. Il s’illustra en remportant quatre titres : le 100m, le 200m, le relais 4×100m et le saut en hauteur. Ces performances provoquèrent la colère d’Hitler, ulcéré par ces athlètes de couleur. Aux cotés de Jesse Owens, Archie Williams et Ralph Metcalfe furent également de fabuleux sportifs.

Au tableau des médailles, l’Allemagne nazie – forte de la plus grande délégation – domina les débats en remportant 89 médailles (dont 33 d’or). Avec 56 médailles (dont 24 d’or), les États-Unis se classèrent en seconde position.

Enfin, les Jeux de Berlin furent les premiers à être retransmis à la télévision. Des salles équipées de postes furent en effet disséminées dans Berlin pour accroître la couverture de l’événement.

Jesse Owens (EN)

Un exemple de la propagande nazie

LONDRES 1948

Après une parenthèse de douze ans, en raison du second conflit mondial, les Jeux Olympiques ont été organisés à nouveau en 1948. Comme aujourd’hui, les Jeux Olympiques retournèrent à Londres, dans un climat économique des plus sombres. Quatre ans après la fin de la guerre, les habitants de la capitale du Royaume-Uni survivaient encore grâce aux rations… Privilégiés, les athlètes britanniques eurent droit à 5.400 calories par jour contre 2.600 pour le commun des mortels.

En ces temps de restriction de tous ordres, les jeux de 1948 furent organisés remarquablement. Grande première, Ils furent même les premiers à être retransmis en direct à la télévision. Certes, seuls les riches privilégiés disposant d’un poste ont pu visionner à domicile les exploits des sportifs.

La Néerlandaise Fanny Blankers-Koen s’est illustrée lors de cette édition. Surnommée «la femme au foyer volante », la jeune femme de 30 ans et mère de deux enfants remporta en effet cinq médailles dans les épreuves de sprint.

Londres 1948 fut aussi le théâtre de la première défection motivée politiquement. En effet, un membre de la délégation tchécoslovaque refusa après les Jeux de regagner Prague, alors sous le joug soviétique.

Fanny Blankers-Coen

La cérérmonie d’ouverture des 14ième Jeux Olympiques

HELSINKI 1952

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Un nombre impressionnant de records furent battus à Helsinki. Une « performance » qui ne sera réitérée qu’en 2008 à Pékin.

En 1952, deux nouveaux pays ont pris part pour la première fois aux épreuves olympiques: Israël et l’URSS.

Les soviétiques marqueront de leur sceau les décennies à venir. Leur domination dans des épreuves telles que la gymnastique féminine sera en effet quasiment sans partage.

Pour sa première participation, l’URSS se classa en seconde position au tableau des médailles, derrière les États-Unis et devant une étonnante Hongrie portée par les exploits de ses nageurs qui décrochèrent sept médailles (quatre en or, deux en argent et une en bronze). Autre star cette année-là, Emil Zatopek. Le coureur de fond tchécoslovaque s’imposa dans le 5 000 m et le 10 000 m. Mais son exploit le plus retentissant fut sa victoire dans le marathon. Jusqu’à lors, Zatopek n’avait jamais remporté une telle épreuve. De plus à Helsinki, il pulvérisa le précédent record de plus de 6 minutes ! Jamais dans l’histoire de l’Olympisme, un tel triplé ne fut reproduit.

Cérémonie d’ouverture

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Emil Zatopek

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