L’inquiétude monte sur le sort de l’accord sur les réfugiés entre la Turquie et l’Union européenne.
PUBLICITÉL’inquiétude monte sur le sort de l’accord sur les réfugiés entre la Turquie et l’Union européenne. Déçu du manque d’empathie de l’Europe après la tentative de putsch, le gouvernement de Recep Erdogan menace de ne plus coopérer si l’UE n’accorde pas la fin des visas à ses concitoyens.
“L‘émigration syrienne, qui résulte d’une crise humanitaire, fait trembler de peur l’Europe entière, a affirmé ce mardi le président turc. Notre nation s’occupe de trois millions de Syriens, quand les pays européens n’arrivent pas à en prendre trois mille, cinq mille ou dix mille. Leur équilibre est complètement bouleversé, les droits de l’Homme sont quasiment suspendus.”
La veille, dans le quotidien allemand “Bild Zeitung”, le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu avait accusé l’Union européenne d’“humilier” la Turquie “au lieu de l’aider” après la tentative de putsch du 15 juillet dernier.
Selon les termes de l’accord signé en mars dernier, en échange de la prise en charge des migrants en situation irrégulière et la satisfation de 72 critères, la Turquie doit obtenir la libéralisation des visas pour ses citoyens qui se rendent dans l’UE. Mais du côté européen, pas question pour l’instant de satisfaire aux attentes du partenaire turc, alors qu’une purge de grande ampleur est à l’oeuvre dans le pays.
“La Turquie traverse une épreuve longue et difficile, a réagi le ministre adjoint allemand des affaires européennes, Michael Roth. Les conditions doivent être remplies, et pour l’instant ce n’est pas le cas. Mais je veux être clair, nous voulons et nous avons besoin d’une Turquie européenne.”
De nouveaux éléments pourraient venir déstabiliser un peu plus les relations turco-européennes. La chaîne de télévision allemande ARD a publié mardi un rapport du gouvernement de Berlin accusant Ankara de soutenir des groupes terroristes comme le Hamas et les Frères musulmans.
_Avec agences _