Gabon : Ali Bongo vainqueur de la présidentielle avec 49,80 % (Cénap et ministre de l'Intérieur)

Gabon : Ali Bongo vainqueur de la présidentielle avec 49,80 % (Cénap et ministre de l'Intérieur)
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Par Carole KOUASSI
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Le président sortant a ainsi récolté 49,80 % des voix contre 48,20 pour son adversaire Jean Ping.

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Ça y est ! Après jours d’attente, les résultats de la présidentielle au Gabon sont enfin connus. Selon la Commission électorale nationale permanente (Cénap) qui les a communiqués ce mercredi c’est le candidat Ali Bongo qui a reçu les faveurs des Gabonais.

Pour ce deuxième mandat consécutif, le président Ali Bongo a ainsi récolté 49,80 % des voix contre 48,23 pour son adversaire Jean Ping. Des résultats contestés par l’opposition qui avait remis en cause les chiffres provenant de la région du Haut-Ougooé qui donnaient un peu plus de 90 % des voix à Ali Bongo. Le camp Ping exigeait alors que les procès verbaux soient de nouveau décomptés, “bureau par bureau”. Une exigence également faite par l’Europe.

Après la Cénap qui avait livré ces chiffres à titre provisoire, le ministre de l’Intérieur Pacôme Moubelet-Boubeya a procédé à l’annonce officielle des résultats comme le veut la Constitution.

Reste à présent qu’ils soient définitivement validés par la Cour constitutionnelle.

L‘élection à un tour qui s’est déroulée le samedi avait convoqué un peu plus de 628.000 électeurs aux urnes.

Les résultats et maintenant ?

Cette question habite certainement bon nombre de Gabonais. Qu’adviendra-t-il dans le pays après la proclamation de ces résultats ?

La marche vers la présidentielle dans leur pays n’aura, en effet, pas été un long fleuve tranquille. Depuis les pré-campagne jusqu‘à la dernière ligne droite ayant conduit à ces élections, les candidats s‘étaient confinés dans une attitude offensive qui a eu pour effet de plomber l’atmosphère.

Les propos et réaction de ces derniers jours ne sont pas de nature à rassurer davantage les populations. Dimanche, le candidat Jean Ping s’autoproclamait vainqueur sur la base d’un décompte des PV réalisé par son équipe. Plus tard, c’est le camp Bongo qui déclarait que son candidat avait pris une longueur d’avance considérable qui « ne peut être inversée ». Mais pour les partisans de Jean Ping, convaincus de la victoire de leur candidat, aucun autre verdict ne sera accepté. Dans ce débat pour le moins houleux, la presse gabonaise n’a pas voulu être en reste. Des journaux, proches d’un camp ou de l’autre ne se sont guère abstenu de brandir sur leurs « Unes » le candidat qui était, de leur avis, gagnant, avant même le verdict final.

Pour beaucoup, cela a comme un air de déjà vu. Et les inquiétudes d’un remake de 2009 ne cessent d’habiter les esprits. Cette année-là en effet, des partisans de l’opposition avaient dénoncé les résultats de la présidentielle qui avaient donné Ali Bongo Ondimba vainqueur, estimant qu’ils ont été tripatouillés. Des violences ont alors éclaté à Port-Gentil la capitale économique avec pour bilan des morts, des pillages, un couvre-feu, le consultat de France incendié…

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