Egypte : faire revenir les investisseurs étrangers

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C’est un rendez-vous crucial pour l‘économie égyptienne. la conférence Euromoney a ouvert ses portes ce lundi au Caire.

Alors que les réserves en devises étrangères de l’Egypte sont tombées à 15 milliards et demi de dollars en juillet, un plus bas en 16 mois, le gouvernement cherche à séduire les investisseurs étrangers. Selon la ministre de la Coopération internationale, Sahar Nasr, ses efforts commencent à payer.

“Nous avons doublé notre emprunt destiné au secteur privé auprès de la Banque européenne d’investissement. Nous cherchons à coopérer avec les institutions internationales, parce qu’elles nous accordent des prêts sur le long-terme,“ explique-t-elle.

“Nous avons mis sur pied un programme de réformes exhaustif, économiques, financières et fiscales, _” précise Amr Almuniry, conseiller auprès du Ministre des finances. “_Ce plan a été élaboré en coopération avec les institutions internationales, qui l’ont entièrement validé.“

Baisse des subventions publiques, introduction d’une taxe sur la valeur ajoutée, hausse des prix de l‘électricité, flexibilité des taux de change… De ces mesures dépend l’octroi d’une aide du Fonds monétaire international de plus de 10 milliards d’euros sur trois ans. Le Caire a aussi obtenu des aides de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement.

“Le gouvernement essaie de re-booster l’activité du pays, mais il a encore besoin de soutiens extérieurs,“ explique Alex Cobos, analyste pour Euromoney. L’Egypte évalue ses besoins à 19 milliards d’euros sur trois ans.

Notre correspondant au Caire, Mohammed Shaikhibrahim, explique que “pour les investisseurs arabes et étrangers, cette conférence est l’occasion de se pencher sur le programme de réformes du gouvernement, afin de voir s’ils pourront y trouver des structures attrayantes dans un environnement marqué par l’insécurité et les tensions sociales.“