RD Congo : tensions politiques, violences meurtrières à Kinshasa

RD Congo : tensions politiques, violences meurtrières à Kinshasa
Par Olivier Peguy avec agences
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Au moins 17 personnes ont trouvé la mort dans des violences survenues dans la capitale avant une manifestation de l'opposition.

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C‘était une journée à haut risque en République démocratique du Congo (RDC). Et comme il fallait le craindre, cela s’est terminé dans le sang. Au moins 17 personnes ont été tuées dans des violences à Kinshasa, selon un bilan encore provisoire donné par le ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab.
Parmi les victimes : trois policiers et 14 civils.

L’opposition affirme de son côté qu’il y a eu “plusieurs morts”, d’après Bruno Tshibala, porte-parole de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS)

L’opposition avait prévu une manifestation dans l’après-midi, mais le rassemblement a débuté dans la matinée.
Violences et pillages ont éclaté avant la manifestation qui a aussitôt été interdite par les autorités.
Certaines ONG dénoncent les arrestations effectuées en marge du rassemblement.

#RDC:Activiste de droits de l'homme Donat Mpakebone d'Amis deNelson Mandela arrêté devant son bureau à Kinshasa auj. pic.twitter.com/Xn9Kd1dMOs

— Ida Sawyer (@ida_sawyer) 19 septembre 2016

Article 64

Nous marchons pour dénoncer ce qui se passe dans notre pays. Le président Kabila ne veut pas quitter le pouvoir et ne veut pas organiser les élections. Or, la présidentielle doit théoriquement se tenir avant la fin de l’année. Et si le président ne respecte pas la constitution, alors, nous allons faire valoir l’article 64 de cette constitution.
Moussa, manifestant

L’article 64 de la constitution congolaise autorise les citoyens “à faire échec aux individus qui exercent le pouvoir en violation de la constitution“.

>> Voir ici

Le mandat de Joseph Kabila doit se terminer le 20 décembre. Et les autorités sont censées, trois mois avant cette date butoir, fixer le calendrier électoral. Mais jusque-là, rien n’a été précisé.
Les tentatives de dialogue politique n’ont pas abouti, ce qui accroit la tension dans la capitale et dans plusieurs villes de province.

#RDC: manifestants se plaignent du chômage, pauvreté, disent que préavis Kabila commence aujourd'hui, certains pour transition sans Kabila

— Habibou Bangré (@Habibou_Bangre) 19 septembre 2016

Médias sous pression

Un photographe de l’AFP et une journaliste de RFI qui couvraient ces événements ont été interpellés à la mi-journée par la police militaire, avant d‘être relâché en fin de journée.

#RDC : HRW</a> appelle Kinshasa à respecter la <a href="https://twitter.com/hashtag/libert%C3%A9dexpression?src=hash">#libertédexpression</a><a href="https://t.co/zfp8Amg4r9">https://t.co/zfp8Amg4r9</a> <a href="https://twitter.com/TV5MONDE">TV5MONDEafpfr</a></p>&mdash; HRW en français (hrw_fr) 19 septembre 2016

Pour aller plus loin

>> “RDC: prolongation des travaux du dialogue politique”, article paru sur le site de Radio-Okapi, à lire ici

>> “Fin de mandat de Kabila en RDC: interprétations divergentes de la Constitution”, article apru sur le site de RFI, à lire ici

>> “La République démocratique du Congo au bord du précipice”, analyse de l’ONG Human Rights Watch, à lire ici

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