Sénégal : les petites mains du business de la pêche à l'oursin

Sénégal : les petites mains du business de la pêche à l'oursin
Par William Bayiha avec Christina Gnahoure
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La pêche à l'oursin n'est pas une sinécure. Les pêcheuses peuvent passer plusieurs heures les pieds dans la mer. Mais elles sont aguerries par de longues années de pratique.

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Dès les premières heures de la matinée, les femmes pêcheuses s’apprêtent à affronter la mer. Leur objectif est de parvenir à l‘île de Ngor où se pratique la pêche à l’oursin. Un fruit de mer difficile à récolter, mais qui s‘écoule très bien sûr le marché local.

« Nous sommes en train de nous préparer avant de rejoindre la mer, confie N’Deye Touti Samboura, l’une d’elles. Tous ces équipements que vous voyez nous permettent de mieux se protéger parce que les oursins nous piquent souvent dans l’eau. Donc nous nous protégeons ».

La pêche à l’oursin n’est pas une sinécure. Les pêcheuses peuvent passer plusieurs heures les pieds dans la mer. Mais elles sont aguerries par de longues années de pratique.

« Nous courons avec beaucoup de risque en mer, rappelle Khouta Diallo, une autre pêcheuse. Lorsque nous sommes piqués par les oursins, nous pouvons rester un mois chez nous à la maison sans travailler. Nous sommes exposées à des maladies comme le tétanos et nous n’avons pas d’équipements adéquats pour mieux travailler actuellement et c’est très difficile pour nous.

Les femmes confient vendre principalement leurs oursins aux hôtels qui les proposent à leur tour aux touristes. Le cours du panier qui s‘évalue à 2 000 francs CFA.

« Effectivement, j’achète le panier d’oursins à 2 000 francs, et je les revends à 1500 francs CFA par douzaine, reconnaît l’une des restauratrices. Par jour, je m’en sors avec un bénéfice de 10 000 francs. La vente d’oursins marche très bien parce que la plupart de mes clients sont des Chinois et des Européens. J’arrive à subvenir à tous mes besoins grâce à ce métier, je rends grâce à Dieu ».

Ces pêcheuses d’oursins ne comptent pas abandonner leur activité malgré les difficultés et le manque d’encadrement des autorités. Pour une majorité d’entre elles, il s’agit en effet un gagne-pain sûr au Sénégal un pays où le taux de chômage dépasse 17 % en milieu urbain.

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