Turquie : huit députés du parti pro-kurde HDP en détention préventive

Turquie : huit députés du parti pro-kurde HDP en détention préventive
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Par Christelle Petrongari avec AFP, Reuters
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Pas un jour sans arrestations en Turquie. Le gouvernement frappe fort en arrêtant les deux leaders du principal parti d'opposition pro-kurde : Selahattin Demirtas et Figen Yüksekdag.

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Ils sont descendus dans la rue pour apporter leur soutien aux députés pro-kurdes arrêtés dans la nuit de jeudi à vendredi. Istanbul, Ankara, Antalya, Diyarbakir, partout les mêmes images de solidarité et de colère. A chaque fois, les forces de l’ordre dispersent sans ménagement les manifestants à coups de matraque et de gaz lacrymogènes.

Le gouvernement turc ne tolère aucune contestation. Les principaux réseaux sociaux ont été bloqués.

La Turquie bloque l’accès à Twitter, WhatsApp, Facebook et YouTube https://t.co/sNqp4mm9D7

— Pixels (@pixelsfr) 4 novembre 2016

En arrêtant la nuit dernière les deux co-présidents du principal parti pro-kurde HDP, le régime franchit une nouvelle étape dans les purges visant l’opposition.

#Turquie Ankara lance un coup de filet contre le principal parti prokurde https://t.co/WyUHie0Xff

— Le Monde (@lemondefr) 4 novembre 2016

Selon le décompte donné il y a quelques semaines, Selahattin Demirtas est visé par 102 procès, peine totale de +500 ans de prison. #Turquie

— Guillaume Perrier (@Aufildubosphore) 4 novembre 2016

“Ceux qui veulent nous interroger devront nous emmener par la force.” Des paroles prémonitoires lancées il y a quelques jours par Selahattin Demirtas. Comme lui, Figen Yüksekdag a été interpellée en pleine nuit.

Diyarbakırda evimde zorla gözaltına alınma kararı ile emniyet yetkilileri kapımdalar

— Selahattin Demirtaş (@hdpdemirtas) 3 novembre 2016

Les deux leaders et cinq autres députés du HDP sont en détention préventive dans le cadre d’une enquête antiterroriste.

C’est un coup de filet sans précédent contre la troisième force politique de Turquie, un parti farouchement opposé au président Recep Tayyip Erdogan.

Avec l‘état d’urgence instauré après la tentative de coup d’Etat du 15 juillet, des ONG accusent les autorités turques de cibler des médias critiques et des opposants sous couvert de lutte contre les putschistes présumés. Quelque 35.000 personnes ont été placées en detention et des dizaines de milliers limogées ou suspendues dans le cadre d’une immense chasse aux sorcières.

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