D'Obama à Trump : le grand écart des Américains

D'Obama à Trump : le grand écart des Américains
Par Beatriz Beiras
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Huit années séparent les deux images d'une même Amérique... Retour sur ce qui oppose les deux hommes.

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Huit années séparent ces deux images d’une même Amérique, celle qui en 2008 avait dit “Yes we can” à Barack Obama, et celle qui, en 2016, vient d‘élire Donald Trump : difficile de trouver plus à l’opposé.

Dans son discours de victoire, Obama disait en 2008 :
Cela a mis du temp, mais ce soir, grâce à ce que nous avons accompli, à cette date, dans cette élection, à ce moment décisif, le changement est arrivé en Amérique.

Donald Trump lui, estime qu’“il est temps maintenant pour l’Amérique de panser ses blessures et de s’unir“.

Mais comment faire corps après avoir affiché tout au long de cette campagne électorale qui a duré près de deux ans, de telles différences, des divergences politiques aussi radicales ?

En 2010, après une rude bataille d’un an avec le Congrès, Obama signait enfin la loi sur l’assurance maladie, l’Obamacare si détestée par les Républicains. Trump a promis de s’en défaire. Tout un symbole :

Pour ce qui est du système de santé, nous allons nous débarrasser d’Obamacare, l’abroger et le remplacer !

En août dernier notamment, à Détroit, Trump a aussi promis de stopper les traités commerciaux comme le NAFTA, l’accord de libre-échange nord-américain en place depuis 1994, et le TPP, l’accord de partenariat transpacifique récemment négocié par Obama :

Imaginez un instant combien d’emplois nous allons perdre dans le secteur automobile si le TPP est approuvé. Ce sera une catastrophe. C’est pourquoi j’ai annoncé que nous nous retirerions des négociations avant que cela n’arrive !

Le président Obama s’est également engagé publiquement dans la lutte contre le changement climatique. Il a aussi engagé son pays, officiellement, avec les Accords de Paris.

Les Etats-Unis reconnaissent leur rôle dans ce problème de déréglement et nous prenons nos responsabilités, nous aiderons à le résoudre. Je suis déterminé à faire en sorte que l’Amérique continue à jouer son rôle de leader pour conduire l’action internationale.

Or le prochain président Trump a maintes fois répété que le réchauffement climatique n’est qu’un couteux canular inventé par la Chine pour rendre les produits américains non-compétitifs…

Et puis, il y a la vision de la place des musulmans dans la société américaine. Une vision diamétralement opposée chez les deux leaders, comme on a pu le voir après la fusillade de San Bernardino en décembre 2015.

Alors qu’Obama présentait ses condoléances aux familles, évoquait son projet de réforme du contrôle des armes aux États-Unis pour réduire les tueries, et que la communauté musulmane de Californie condamnait “cet acte horrible”, Trump proposait de refuser l’entrée des Etats-Unis aux personnes de confession musulmane :

Obama refuse d’utiliser le terme “radical”, “islamiste”, “terrorisme”. Il refuse d’utiliser ces termes. Je ne sais même pas s’il sait ce qui se passe, je ne sais vraiment pas.

En juin 2016, Obama interpellait les Républicains : “nous avons une proposition du candidat à l’investiture républicaine pour la présidence des Etats-Unis qui est de refuser l’entrée aux Etats-Unis de toute personne musulmane… Les responsables républicains sont-ils d’accord avec cela ?”

Mais cela n’a pas ébranlé le Grand Old Party…

Le président sortant a continuellement affiché sa méfiance envers Donald Trump. Le 1er novembre dernier, en meeting, il n’imaginait pas devoir lui passer le relais :

Donald Trump … Ne le huez pas, allez voter, Donald Trump n’a pas les compétences pour être président.

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