Italie : 'oui' ou 'non' à la réforme du Sénat ?

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Par Euronews
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Le 4 décembre prochain, les Italiens vont se prononcer sur l'avenir d'une réforme constitutionnelle majeure, soutenue par Matteo Renzi.

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Le 4 décembre prochain, les Italiens vont se prononcer sur l’avenir d’une réforme constitutionnelle soutenue par Matteo Renzi. Son objectif : simplifier le processus législatif, et apporter davantage de stabilité politique à un pays qui a connu pas moins de 60 gouvernements depuis 1946.

L’Italie dispose d’un système bicaméral “parfait”, les deux chambres ont les mêmes pouvoirs.
Ce qui mène souvent à une impasse politique selon le gouvernement, sa majorité et plusieurs analystes.

Actuellement, le Sénat est composé de 315 membres élus directement par les plus de 25 ans, de 5 sénateurs à vie nommés par le président et des anciens présidents du pays.

Le référendum propose de le transformer radicalement en “Sénat des régions”.

Les conseils régionaux choisiraient 74 conseillers régionaux et 21 maires pour constituer la nouvelle assemblée qui compterait donc 100 sièges. 5 postes de sénateurs seraient nommés par le président pour 7 ans.

Et si, aujourd’hui, une loi doit être approuvée par les deux chambres, avec la réforme, la chambre des députés aura le dernier mot sur toutes les lois, excepté seulement si un tiers des sénateurs s’y opposent. Le Sénat conservera aussi son droit de veto sur les réformes constitutionnelles.

Les deux chambres ont approuvé ces changements, mais pas à la majorité des deux tiers nécessaires pour l’entrée en vigueur de la réforme. D’où le recours au référendum.

Un référendum qui s’est transformé en un vote de confiance envers
Matteo Renzi. Car, dans un premier temps, le chef du gouvernement avait affirmé qu’il démissionnerait en cas d‘échec. Il a ensuite tenté de prendre ses distances pour dépersonnaliser le référendum face à la montée du ‘non’ dans les sondages. En vain, semble-t-il.
Il a finalement redit, cette semaine, qu’il démissionnerait en cas de victoire du non.

La réforme est très critiquée par les partis d’opposition qui affirment qu’elle va mettre à mort un parlement démocratiquement élu et équilibré, sans forcément engendrer beaucoup d‘économies.

Les institutions européennes observent la situation avec une certaine appréhension. De plus en plus d’analystes soutenant qu’un ‘non’ pourrait engendrer de nouvelles turbulences sociales et une volatilité des marchés à travers l’Europe.

Italie: divisé sur la réforme électorale et constitutionnelle, le parti de Renzi au bord de l'implosion @obaubehttps://t.co/QKTCp6xWCF#AFPpic.twitter.com/soUeksqhcq

— Fanny Carrier (@fannycarrier) 11 octobre 2016

Matteo Renzi doit consacrer les prochaines semaines de campagne à convaincre les électeurs des bienfaits de cette réduction du nombre de sénateurs sur le déficit économique du pays.

#Italie@matteorenzi à #rome pour défendre sa réforme de la constitution avant référendum du 4 décembre pic.twitter.com/zsCbp8xuIh

— Antonino Galofaro (@ToniGalofaro) 29 octobre 2016

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