Turquie : incarcéré car il ne veut pas servir le thé au président

Turquie : incarcéré car il ne veut pas servir le thé au président
Par Olivier Peguy avec AGENCES
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En Turquie, il ne fait pas bon se montrer critique vis-à-vis des autorités.

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En Turquie, il ne fait pas bon se montrer critique vis-à-vis des autorités. Les journalistes du quotidien d’opposition Cumhuriyet le savent. Plusieurs d’entre eux ont été interpellés le mois dernier.
Cette fois, c’est le responsable de la cantine du journal qui en fait les frais.
Senol Buran – c’est son nom – a eu le tort de dire en public qu’il refuserait de servir le thé au président Erdogan si celui-ci venait dans les locaux.
L’homme a été dénoncé par un agent de sécurité, puis arrêté. Le voilà poursuivi pour “injures au chef de l’Etat”.

C’est une mesure de représailles. L’arrestation a eu lieu samedi après-midi. Senol Buran a été emmené sous escorte avec trois véhicules blindés et encadré par une dizaine de policiers d’une unité anti-terroriste.
Abbas Yalcin, avocat du journal

In Turkey, people are imprisoned for saying that they won't serve tea to Erdogan. Yes, you read it right. https://t.co/QMckL0ZYoM

— Mahir Zeynalov (@MahirZeynalov) 26 décembre 2016

Turquie: incarcéré après avoir dit qu'il refuserait de servir le thé à Erdogan https://t.co/355qXPrKNp#AFP

— Agence France-Presse (@afpfr) 26 décembre 2016

Climat de répression

Les procès pour injure envers Recep Tayyip Erdogan se sont multipliés depuis son élection à la tête de l’Etat en août 2014. Pour ses détracteurs, c’est le signe d’une dérive autoritaire.

Et puis il y a eu la tentative de coup d’Etat en juillet dernier qui a été suivie d’une vague de répression, avec des milliers de personnes interpellées.
Les autorités les soupçonnent d‘être liées au prédicateur Fetullah Gülen, ennemi juré du président Erdogan.

>> Coup d’Etat avorté en Turquie : au moins 265 morts et plus de 2800 militaires arrêtés

Le ministère de l’Intérieur a récemment reconnu que près de 10 000 internautes font l’objet d’une enquête, étant soupçonnées d’activités “terroristes” ou d’“injure” aux responsables gouvernementaux sur les réseaux sociaux.

>> Turquie: Les autorités enquêtent sur 10.000 internautes soupçonnés d’activités ‘terroristes’.

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