Moggi : ''Le Calciopoli est une excuse pour les perdants''

Moggi : ''Le Calciopoli est une excuse pour les perdants''
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button

Bonjour et bienvenue dans notre première édition 2017 de The Corner.

PUBLICITÉ

Bonjour et bienvenue dans notre première édition 2017 de The Corner. Pour débuter la nouvelle année, nous vous offrons un programme spécial. Notre protagoniste est Luciano Moggi, l’ancien directeur général de la Juventus Turin.
Une figure controversée dans le football italien, son nom est irrémédiablement lié au scandale ‘’ Calciopoli ‘’. L’interview de notre collègue Cinzia Rizzi à Turin.

CINZIA RIZZI, euronews sport: : ‘‘Dix ans plus tard, les ondes de choc du Calciopoli sont encore ressenties. Allons-nous voir une ‘‘fin’‘ de ce triste chapitre du sport italien?’‘

LUCIANO MOGGI : ‘‘Non, c’est dur, parce que l’excuse pour ceux qui perdent est toujours le Calciopoli. A chaque fois que l’Inter perd un match, ils disent ‘’ Ah, Calciopoli ‘’. En 2006, ils étaient à 15 points de la Juventus et maintenant ils sont toujours à la traîne. Rien n’a changé malgré que le Calciopoli n’existe plus. C’est difficile d’oublier pour les fans : ceux de la Juve pensent d’une façon et les fans d’autres clubs pensent d’une autre. Et les équipes qui perdent sont celles qui se plaignent. ‘’

Euronews : “Vous avez été défini comme – et je cite la Cour de cassation -:« le créateur d’un système illicite de conditionnement des matches de championnat de 2004 à 2005. Il contrôlait tout, il avait un pouvoir excessif répandu auprès des médias environnants ‘’. Qu’est-ce qui est vrai dans là-dedans? “

‘‘Infantino est différent de ses prédécésseurs’‘

Luciano Moggi : ‘‘En effet, j’ai été considéré comme le créateur du Calciopoli, mais ils n’ont pas encore dit où les fraudes étaient [IRONIC] …. Les fraudes étaient dans l’esprit de qui a créé et fermé toute l’enquête. La Juventus a gagné parce que Moggi aidait la Juventus, et ce n’est pas vrai. La Juventus gagnait grâce à ses bons joueurs, qui étaient meilleurs que les autres. Pour Calciopoli, ils devraient avoir considéré tous les clubs, parce que le football doit être regardé à 360 degrés, non seulement en considérant un club et en excluant tous les autres.’‘

Euronews : ““Malheureusement , le Calciopoli n’est pas le seul scandale dans le monde du football. L’année dernière, la FIFA a été contrariée par une tempête qui a provoqué la suspension du président Sepp Blatter et du numéro un de l’UEFA Michel Platini. Que pensez-vous de cela?’‘

Luciano Moggi : “‘Eh bien, je pense que les gens sages pensent que les dirigeants de ces organisations qui gouvernent le football sont des gens insignifiants. Je ne voudrais pas dire ‘’ malhonnête ‘’, mais c’est sûr que c’est quelque chose de proche de cette définition.’‘

Euronews : “Pensez-vous que le nouveau président de la FIFA Gianni Infantino pourrait changer cela? Pourrait-il nettoyer le football et surtout l’image de Fifa?”

Luciano Moggi : “Il essaie de le faire, il est certain qu’il est différent de ses prédécesseurs, il veut le meilleur pour le football, sa seule faute est d‘être un supporter de l’Inter, si on peut dire que c’est une faute. Mais je crois vraiment en Infantino parce qu’il est une personne qui a le meilleur intérêt du football collé au cœur, contrairement à Blatter et Platini, qui avaient autre chose près de leur cœur … “

Euronews : “Jusqu‘à il y a quelques années, les grands noms, les joueurs, mais aussi les entraîneurs, venaient jouer en Serie A. Aujourd’hui, ils préfèrent l’Espagne, l’Allemagne, l’Angleterre et la France. Pourquoi?’‘

Luciano Moggi : ‘‘Parce qu’ils ne font pas confiance au football italien, c’est clair. Non seulement les grands champions ne sont plus venus, mais même nos meilleurs entraîneurs vont à l‘étranger. Par exemple Antonio Conte, Fabio Capello, Carlo Ancelotti. Tous nos entraîneurs, les meilleurs, sont partis pour les meilleurs clubs européens. A l’inverse, seuls les remplançans viennent en Italie, ceux dont personne ne veut.. Et cela, c’est sûr, c’est quelque chose qui dit beaucoup sur le football italien “.

Euronews :’‘Au cours des dernières années, le football européen est devenu plus ‘‘asiatique’‘. Plusieurs hommes d’affaires sont venus d’Asie pour investir dans des clubs, mais il y a aussi des joueurs européens qui vont jouer en Asie, en particulier en Chine. Pourquoi? Que se passe-t-il?’‘

Luciano Moggi :’ ‘Ils viennent en Italie pour apprendre le football, ils n’emmènent pas de professeurs ici pour nous apprendre comme jouer au football car ils ne le savent pas! Certains joueurs partent en Chine pour gagner en un an ce qu’ils gagneraient en quatre ans. Nous allons là-bas pour leur enseigner le football, ils viennent ici juste pour le marketing, pas pour nous apprendre le football”.

Euronews : “Vous voyez-vous revenir dans le monde du football, en dehors de l’Italie?’‘

Luciano Moggi : “Je vais dire quelque chose, j’aime vraiment être journaliste et chroniqueur, parce que je donne beaucoup de conseils aux entraîneurs et je vois qu’ils lisent ce que j‘écris avec beaucoup de soin. Si je fais une erreur, ce n’est pas une grosse affaire. Au contraire, si je travaille dans un club et que je fais une erreur, je paie les conséquences … Par conséquent, tout compte fait, c’est beaucoup plus amusant d‘être journaliste”.

Ed ecco la versione lunga, dell'intervista a LucianoMoggi</a>. <a href="https://twitter.com/euronewsit">euronewsithttps://t.co/Bjpcyu7XoC

— Cinzia Rizzi (@cinziarizzi7) 2 janvier 2017

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Italie : le football entaché à nouveau par le racisme

Italie : démission surprise de Roberto Mancini de son poste de sélectionneur

Football : Gianluigi Buffon prend sa retraite à l'âge de 45 ans