Corée du Sud : deuxième jours du procès en destitution de la présidente

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Par Euronews
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Les avocats de la présidente sud-coréenne ont affirmé jeudi qu'aucune "preuve tangible" n'appuyait la demande de destitution la visant, et ont appelé la Cour constitutionnelle à rétablir immédi

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Les avocats de la présidente sud-coréenne ont affirmé ce jeudi qu’aucune “preuve tangible” n’appuyait la demande de destitution la visant, et ont appelé la Cour constitutionnelle à rétablir immédiatement Park Geun-Hye dans ses fonctions.

L’Assemblée nationale a voté le 9 décembre une motion de destitution de Mme Park, soupçonnée de collusion avec sa confidente Choi Soon-Il, qui est, elle, en détention provisoire dans une tentaculaire enquête pour corruption. Il revient à la Cour constitutionnelle d’entériner ou non cette motion. En attendant, tous les pouvoirs de la présidente ont été confiés à son Premier ministre.

Jeudi, devant la haute juridiction, les avocats de Mme Park ont attaqué les fondements légaux de la motion, affirmant qu’elle ne reposait, “au mieux”, que “sur de fortes possibilités”. “Aucune preuve tangible n’existe à l’appui de la destitution“, a déclaré à la Cour Lee Jung-Hwan, un des avocats de Mme Park. Face à lui, l’avocat représentant l’Assemblée nationale a enjoint à la Cour constitutionnelle de “renvoyer la présidente pour restaurer l’ordre constitutionnel“. “Elle a négligé ses devoirs de chef de l’Etat et d’administratrice en chef du pays et commis une grave infraction à la Constitution et à la loi“, a déclaré à la Cour Kwon Seong-Dong, l’avocat de la représentation nationale.

Amie de 40 ans de la présidente, Mme Choi est accusée d’avoir profité de ses relations pour contraindre les grands conglomérats du pays à verser des dizaines de millions de dollars à des fondations qu’elle contrôlait.

Mme Park est aussi soupçonnée de trafic d’influence en permettant une fusion très controversée en 2015 de deux entités de Samsung qui devait faciliter la passation de pouvoir à la tête du géant de l‘électronique. Mais aussi d’avoir donné l’ordre à ses conseillers de transmettre des documents confidentiels à Mme Choi, qui n’occupait pourtant aucun poste dans l’administration et n’avait aucune habilitation en matière de sécurité, ce qui aurait permis à cette dernière de jouer un rôle dans certaines nominations notamment.

Mme Park a toujours rejeté les accusations de corruption, notamment lors de multiples allocutions télévisées qui n’ont en rien dissuadé la population de descendre dans les rues lors de manifestations monstres.

Avec agence (AFP)

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