Barack Obama... Et après ?

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A 55 ans, Barack Obama sera l’un des plus jeunes ex-présidents de l’histoire américaine quand il quittera son bureau dans l’après-midi du 20 janvier pour entamer une longue…

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A 55 ans, Barack Obama sera l’un des plus jeunes ex-présidents de l’histoire américaine quand il quittera son bureau dans l’après-midi du 20 janvier pour entamer une longue retraite.

#Quels sont ses projets ?

Les présidents américains sortants quittent généralement Washington juste après les cérémonies d’investiture de leur successeur et cessent d‘être impliqués dans la politique.

Mais parfois, cela ressemble plutôt à une fuite. Pour certains occupants de la Maison Blanche, après leurs mandats, Washington a été perçue comme un ville pas spécialement accueillante voire hostile.

Cela a été particulièrement vrai pour les ex-présidents qui ont été chassés du pouvoir après seulement un mandat, comme George Bush en 1993 et Jimmy Carter en 1981.

D’autres ont été si impopulaires qu’ils ne sont jamais (Lyndon Johnson) ou seulement rarement (George W. Bush) revenus à Washington. D’autres encore ont été si heureux de prendre leur retraite qu’ils n’ont même jamais songé à retourner dans la capitale, comme Harry Truman ou Ronald Reagan.

Le cas de Barack Obama, l’un des présidents sortants les plus populaires de l’histoire moderne, sera différent. Dans de récentes interviews, le premier commandant en chef afro-américain a donné un petit aperçu de ce qu’il souhaiterait faire durant le reste de sa vie, à court et à long terme. Il a même déclaré à un site d’information, qu’il envisageait de devenir “chauffeur Uber”.

Et ce n‘était pas la seule plaisanterie au sujet de sa retraite. La Maison Blanche a produit une vidéo d’adieu hilarante, mettant en scène le vice-président Joe Biden, Michelle Obama et même John Boehner, le farouche opposant du président.
Pour cela, le président Obama a suivi les traces du dernier président démocrate Bill Clinton qui a signé Les derniers jours

Après l’investiture de Donald Trump, Barack Obama restera avec sa famille à Washington. Mais que fera-t-il juste après ? Une question à laquelle il a répondu le 26 décembre lors d’un entretien

« Mes projets pour le 21 janvier ? Dormir et prendre de belles vacances avec ma femmes ! », a ainsi déclaré Obama en ajoutant que Michelle avait bien insisté sur « belles ».

La décision des Obama de rester dans la capitale est quelque chose à quoi beaucoup de familles modernes doivent faire face.

Leur fille cadette, Sasha (15 ans), est scolarisée au lycée et ses parents ne veulent pas la forcer à changer d‘école au cours des deux dernières années avant l’obtention du diplôme. La fille aînée d’Obama, Malia (18 ans), a obtenu son diplôme au printemps dernier et devrait aller à l’université de Harvard en automne.
Les Obama vont donc probablement, au moins pour les deux prochaines années, « troquer » la Maison Blanche contre un luxueux manoir en brique de 1928, situé à Kalorama, le quartier chic de Washington, à seulement trois kilomètres du Bureau ovale. Cela fait de Barack Obama le premier président, depuis Woodrow Wilson, à rester dans le District de Columbia après son mandat.

Le quartier de Kalorama abrite de nombreuses ambassades et des résidences d’ambassadeurs. Il dispose donc déjà d’un système de sécurité dont ses nouveaux résidents auront besoin. Les Obama louent déja la propriété aux neuf chambres et huit salles de bains de l’ancien porte-parole de la Maison Blanche sous l’administration Clinton, Joe Lockhart. Ce dernier avait acquis cette demeure en 2014 pour 5,3 millions de dollars (5,8 millions d’euros).

Le projet d’Obama de rester à Washington a suscité des spéculations sur son activité politique, en particulier après un récent discours dans lequel il a essayé de réconforter ses supporters, toujours sonnés par la défaite inattendue en novembre dernier.

« Alors que je me prépare à assumer le rôle encore plus important de citoyen, sachez que je serai avec vous à chaque étape du processus afin que ce pays s’efforce toujours de vivre à la hauteur de ses fondements, où nous sommes tous égaux et où chacun mérite de réaliser ses rêves », a déclaré Obama.

Barack Obama voit son rôle dans la reconstruction du Parti démocrate en tant que coach, de guide, des futurs dirigeants politiques.« Ce qui m’intéresse, c’est de développer toute une nouvelle génération de talents », a déclaré Obama à la Radio publique nationale.

« Il y a des jeunes incroyables qui ont non seulement travaillé pour ma campagne, mais qui se sont aussi investis dans des groupes de défense des droits », a indiqué Obama. « Ils se sont pleinement impliqués dans les problématiques liés au changement climatique ou à la protection de la nature ou encore à la réforme de la justice pénale. Sans oublier tous ceux qui se sont engagés en faveur de la mise en place d’un salaire décent ou d’une couverture sociale. Moi je serai là pour leur apporter ressources et visibilité pour qu’ils puissent réaliser tous leurs projets » a-t-il ajouté.

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Bon nombre de réalisations et de priorités d’Obama, comme la réforme du système de santé, l’Obamacare et ses mesures en faveur de l’environnement, saluées par des militants écologistes, sont sur la liste des choses à démolir établie par Donald Trump.

Obama et les démocrates se trouvent devant la perspective de voir leur héritage fortement dilués par la nouvelle administration. Mais le président sortant n’a pas l’intention de se laisser faire.

Même avant l‘élection qui a amené la victoire de Trump, il a identifié des sujets sur lesquels il a l’intention de travailler avec des cadres du Parti démocarte et de “futurs” anciens membres de son administration.

Bien qu’il ait indiqué préférer travailler en coulisses, Obama n’a pas exclu la possibilité de commenter de temps en temps publiquement certaines questions politiques courantes, contrairement à son prédécesseur George W. Bush.

Enfin, Barack Obama, comme tous ses prédécesseurs depuis Herbert Hoover, a fait part de son intention de faire construire sa “bibliothèque présidentielle”. C’est logiquement Chigaco, dans l’Etat de l’Illinois dont Obama fut sénateur, que cette bibliothèque sera bâtie. La supervision de ce projet est confiée à la Barack Obama Foundation, un organisme à but non lucratif. L’ouverture du lieu, qui hébergera les archives du futur ex-président, est prévue pour 2020 dans le quartier de South Side, où Barack Obama fut travailleur social dans les années 1980. Mais ce projet s’est également attiré de nombreuses critiques notamment sur le montant alloué à la construction. Certaines sources avancent le chiffre d’un milliard de dollars.

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#Ecrire un livre sur son expérience derrière le bureau ovale ?

Dans une interview avec son ancien stratège de campagne et principal conseiller David Axelrod, Obama a révélé son projet d’écrire un autre livre.

Il a publié son premier ouvrage, intitulé « Les rêves de mon père : l’histoire d’un héritage en noir et blanc », à l‘âge de 34 ans. Il a poursuivi en 2006 avec le livre « L’audace d’espérer : une nouvelle conception de la politique américaine », publié deux ans après son élection au Sénat et deux ans avant de devenir le 44ème président américain.

Il est courant pour les présidents d‘écrire des livres après la fin de leurs mandats. Bill Clinton a décrit son expérience en tant que président (et avant) dans sa longue autobiographie de 2004, intitulée « Ma vie ». George W. Bush a fait de même avec « Instants décisifs », publié en 2010.

Avant eux, Harry Truman, Dwight Eisenhower, Lyndon Johnson, Richard Nixon, Gerald Ford, Jimmy Carter et Ronald Reagan ont tous écrit des mémoires sur leur séjour à la Maison Blanche.

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Les spéculations au sujet du même genre de livre signé par Barack Obama se sont multipliées au fur à mesure que son mandat touchait à sa fin. En septembre, le New York Times a même évalué que les livres d’Obama et de son épouse Michelle pourraient apporter des millions aux éditeurs. L’agent littéraire Raphaël Sagalyn a déclaré au Times que le président Obama pourrait gagner jusqu‘à 30 millions de dollars (28 millions d’euros) pour un contrat de plusieurs livres.
« Ce seront à l‘évidence les mémoires présidentielles les plus précieuses de tous les temps », a déclaré Sagalyn. « Et je pense que Michelle Obama a la possibilité d‘écrire, sur son expérience de première dame, l’un des témoignages les plus attendus de l’histoire », a-t-il ajouté.

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