Les troupes sénégalaises entrent en Gambie pour chasser le président

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Par Euronews
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Les troupes sénégalaises et de quatre autres pays d'Afrique de l'Ouest sont intervenues jeudi en Gambie pour installer le nouveau président Adama Barrow et forcer au départ le sortant Yahya Jammeh

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Les troupes sénégalaises et de quatre autres pays d’Afrique de l’Ouest sont intervenues jeudi en Gambie pour installer le nouveau président Adama Barrow et forcer au départ le sortant Yahya Jammeh, qui refuse de reconnaître sa défaite électorale.

M. Barrow, tout de blanc vêtu, a prêté serment à l’ambassade de Gambie à Dakar peu avant 17h00 devant le président de l’Ordre des avocats gambien Sheriff Tambadou, en présence de nombreux responsables d’organisations internationales et régionales ainsi que de ses deux épouses.

Dans le même temps, les forces sénégalaises, mandatées par l’organisation régionale ouest-africaine Cédéao, qui presse depuis des semaines M. Jammeh, dont le mandat a expiré mercredi, de céder le pouvoir, entraient sur le territoire de leur petit voisin (1,8 million d’habitants).

Les soldats sénégalais ont pénétré “de partout” en Gambie, pays totalement enclavé dans le Sénégal à l’exception d’une étroite bande côtière, a indiqué à l’AFP le colonel Abdoul Ndiaye, porte-parole de l’armée.

“L’ensemble des moyens, terre, air et mer” des forces de la Cédéao mobilisées pour cette opération, a été engagé, a affirmé à l’AFP un autre responsable de l’armée sénégalaise, précisant que des militaires du Nigeria, du Ghana, du Togo et le Mali étaient également impliqués.

L’annonce est intervenue quelques minutes après le vote unanime par le conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution soutenant les initiatives de la Cédéao pour pousser Yahya Jammeh à quitter le pouvoir, sans explicitement approuver un recours à la force.

Des avions de combat nigérians avaient mené dans la journée des missions de reconnaissance au-dessus de la Gambie, notamment la capitale Banjul, transformée en ville fantôme, magasins clos et habitants terrés chez eux de craintes de violences.

Les évacuations de touristes, notamment Britanniques (l’ex-puissance coloniale) se poursuivaient également.

La progression des troupes africaines n‘était pas immédiatement connue, mais des tirs ont été entendus en Casamance, dans le sud du Sénégal, en provenance de plusieurs villages proches de la frontière gambienne, selon un correspondant de l’AFP.

Selon des témoins des accrochages ont eu lieu entre soldats sénégalais et des rebelles présumés du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), qui se bat depuis 1982 pour l’indépendance de la Casamance, réputé proche du régime Jammeh. Aucun bilan éventuel n‘était disponible.

Avec agence (AFP)

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