Theresa May à la rencontre de Donald Trump

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Elle sera le premier dirigeant étranger reçu par le nouveau président américain.

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Elle a quitté le 10 Downing Street direction la Maison Blanche. La Première ministre britannique s’est envolée ce jeudi matin pour les États-Unis. Demain, elle sera le premier dirigeant étranger à rencontrer le nouveau président américain Donald Trump.

La cheffe du gouvernement conservateur se rend dans un premier temps à Philadelphie où elle doit s’exprimer aujourd’hui devant des responsables républicains lors de leur congrès annuel.

Elle rejoindra demain Washington où elle se rendra au cimetière militaire national d’Arlington avant son entretien avec Donald Trump à la Maison Blanche.

Selon une porte-parole du gouvernement britannique, Theresa May espère une “première visite fructueuse”.

EUROPE: soutenue par Donald Trump, Theresa May annonce un Brexit dur. Le dessin du Monde de ce mercredi 18 janvier. pic.twitter.com/5dzmGTxeeq

— PLANTU (@plantu) 18 janvier 2017

Pour certains observateurs, le couple May/Trump rappelle déjà le mythique Thatcher/Reagan des années 80. Le Brexit et l‘élection de Trump sont souvent mis en parallèle d’un même phénomène. Mais les visions des deux leaders sont-elles compatibles ? La Première ministre britannique veut y croire :

Je suis ravie de pouvoir rencontrer le Président Trump aussi tôt dans son mandat. C’est le signe de la force du lien particulier qui unit le Royaume-Uni aux Etats-Unis d’Amérique, une relation spéciale sur laquelle lui et moi avons l’intention de bâtir. Nous voulons parvenir à un arrangement qui fasse en sorte que les intérêts du Royaume-Uni soient pris en compte, qu’ils soient prioritaires, et c’est ce que je ferai.

Mais ce bel enthousiasme, de celle qui se veut la championne du libre-échange pourrait bien se heurter au protectionnisme, maintes fois clamé, du nouveau président américain :

A partir de ce jour et jusqu’au bout, ce sera uniquement l’Amérique d’abord, l’Amérique d’abord.

Et même si Trump a exprimé à plusieurs reprises son soutien au Brexit, comme lorsqu’il déclarait :
Je pense que le Brexit finira par être une grande chose.
Ou encore :
Appelez-moi Monsieur Brexit“.

Ce n’est pas pour cela que Theresa May aura carte blanche…

Par ailleurs, celle-ci a beau vouloir, en vue d’une sortie de l’Union européenne, négocier un accord commercial bilatéral avec les Etats-Unis, elle est encore liée à l’Union. Et Bruxelles n’a pas manqué de préciser qu’elle pourrait “discuter” certes, mais pas encore “négocier”.

Et puis, Theresa May devra défendre ses intérêts stratégiques face à un président américain qui déclarait récemment :

Je l’ai dit il y a longtemps déjà, l’OTAN a des problèmes. Primo, l’organisation est obsolète parce qu’elle a été crée il y a de nombreuses années. Secondo, le pays membres n’ont pas payé ce qu’ils étaient sensés payer.

Londres, qui est l’un des pilliers de l’alliance atlantique, devra souligner l’importance de l’organisation. Theresa May s’est dite certaine que Donald Trump la comprenait.
Elle devra cependant jouer aussi une partition délicate sur la question du nucléaire iranien ou de la Russie.

Même l’Amérique a besoin d’amis proches et la Grande-Bretagne a réussi, en partie par chance et en partie par de discrètes manoeuvres, à se placer de nouveau en tête de liste“, explique John Bew, spécialiste des Etudes de conflit, du Kings College de Londres.

Au final, comme le souligne cet analyste, les deux leaders pourraient se retrouver sur le terrain de l’isolement qu’ils vivent chacun de leur côté. Mais leurs intérêts et leurs conceptions du monde sont bien différentes de ce qui pouvait rapprocher Thatcher et Reagan en leur temps.

Theresa May is bringing treats for the Trumps https://t.co/0nouSnH0Ww

— Kim Hjelmgaard (@khjelmgaard) 26 janvier 2017

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