La Douma veut décriminaliser certaines violences domestiques

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Par Euronews
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La chambre basse du parlement russe a adopté un texte qui ne rendrait les violences domestiques passibles que d'une amende si elles n'ont pas causé de séquelles graves ni eu de précédent.

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La chambre basse du parlement russe (Douma) a adopté ce vendredi un texte qui ne rendrait les violences domestiques passibles que d’une amende si elles n’ont pas causé de séquelles graves ni eu de précédent.

Cette loi, qui vise ainsi à décriminaliser une partie des violences commises au sein d’une même famille, enfants compris, a été adoptée à 380 députés pour et seulement 3 députés contre.

Auparavant, les peines encourues pour ces même faits allaient jusqu‘à deux ans de prison, mais souvent elles n‘étaient pas appliquées, témoigne Angelika qui a subi les violences de son mari pendant 12 ans :

Il a essayé de m‘étrangler, de me poignarder, il me donnait des coups de pied. J’ai été blessée à la tête, j’ai eu les lèvres ouvertes, les côtes cassées. J’ai essayé d’aller voir la police plusieurs fois. La police n’a absolument rien fait. La plupart du temps j’allais au commissariat, je faisais une déclaration, ils la gardaient et je devais retourner chez mon mari“.

Veronika a elle aussi trouvé refuge dans ce centre d’accueil réservée aux femmes victimes de violences après avoir été battue par son conjoint pendant une année : “J’ai été au commissariat et j’ai porté plainte, j’ai raconté tout ce qui m‘était arrivé et qu’il m’avait pris mon passeport, qu’il voulait m’enfermer dans un appartement. J’avais l’impression qu’il voulait m’enlever mon enfant. C’est pour ça que j’ai fui ici“.

Les communistes, opposés au texte, n’ont pas pris part au vote. Selon eux, la loi réduirait le nombre de plaintes et augmenterait le nombre de meurtres.

Ses défenseurs expliquent qu’il n’est pas normal de risquer deux ans de prison en frappant son enfant, alors que si quelqu’un d’autre le frappait il n’aurait qu’une amende.

Le texte doit maintenant être voté par les sénateurs puis promulgué par Vladimir Poutine.

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