A Ceuta, des centaines de migrants forcent la frontière

A Ceuta, des centaines de migrants forcent la frontière
Par Euronews avec AFP
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Des cris de soulagement, une explosion de joie…Nous sommes dans l’enclave espagnole de Ceuta.

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Des cris de soulagement, une explosion de joie…Nous sommes dans l’enclave espagnole de Ceuta. Un peu moins de 360 migrants viennent de réussir à forcer la barrière frontalière et mettent le pied pour la première fois sur le sol de l’Union Européenne. Lundi “vers 3H30 du matin (2H30 GMT), près de 600 migrants subsahariens ont tenté d’entrer à Ceuta” dont “359 ont réussi”, a indiqué la préfecture de l’enclave dans un communiqué.
“Ils sont entrés après avoir cassé les portes d’accès avec des cisailles et des marteaux” et “n’ont pas eu à prendre d’assaut” la clôture grillagée de six mètres de haut, a précisé un porte-parole de la préfecture.
Leur entrée s’est produite, selon cette source, “dans la même zone difficile à surveiller” que vendredi, quand les autorités espagnoles avaient comptabilisé 498 migrants ayant réussi à passer sur 700 l’ayant tenté.
Selon Isabel Brasero, porte-parole à Ceuta de la Croix-Rouge, il n’y a pas eu cette fois de blessés très graves parmi eux: “nous avons transféré onze personnes à l’hôpital, huit avaient besoin de points de suture et trois de passer une radio”.

Située à la frontière marocaine, Ceuta est avec Melilla le seul point d’entrée terrestre entre Afrique et Union Européenne. Un point stratégique donc d’autant que des tensions entre Bruxelles et Rabat fragilisent encore la surveillance de la frontière. Un différend oppose le Maroc à l’UE sur l’interprétation d’un accord de libre-échange sur les produits de l’agriculture et de la pêche. Dans un arbitrage rendu fin 2016, la Cour de justice européenne a décidé que le Sahara occidental – ancienne colonie espagnole contrôlée par Rabat – n‘était pas concerné par cet accord, son statut n’ayant pas été arrêté par la communauté internationale. Le ministère marocain de l’Agriculture avait prévenu le 6 février que l’Europe s’exposait à un “véritable risque de reprise des flux migratoires que le Maroc, au gré d’un effort soutenu, a réussi à gérer”.

Mais le parcours du combattant de ces migrants n’est pas pour autant fini. Ils devraient prendre la direction d’un centre de séjour situé à Ceuta (CETI). Ils rejoindront alors les 1400 demandeurs d’asile qui y sont déjà regroupés dans une structure censée accueillir 520 personnes maximum.

Avec AFP

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