Le monde est devenu plus sombre, selon Amnesty

Le monde est devenu plus sombre, selon Amnesty
Tous droits réservés 
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Dans son rapport annuel, l'ONG évoque un monde de plus en plus divisé et dangereux.

PUBLICITÉ

Repli, haine, oppression, violences, mépris pour l’humain et les libertés. Des Rohingyas en Birmanie, à la guerre en Syrie, au Yémen, en passant par la Turquie ou les Etats-Unis… Le constat d’Amnesty International pour 2016 est amer : “Le monde est devenu plus sombre et plus instable”.

State of the World: politics of demonization and lack of global human rights leadership. https://t.co/375ut9xsYgpic.twitter.com/fPe1UEalUl

— AmnestyInternational (@amnesty) 22 février 2017

L’Europe pointée du doigt pour sa gestion de la crise des migrants

Son rapport annuel dissèque pays par pays, région par région, toutes les atteintes aux droits de l’Homme. Le cas des migrants et les politiques menées à leur égard, notamment en Europe, sont particulièrement mis en exergue.

Parallèlement à la montée des populismes, le rapport pointe l’incapacité de l’Europe à gérer la crise sur le plan humanitaire.
L’accord signé l’an dernier avec la Turquie est jugé “illégal” et “irresponsable” par Amnesty.

En 2016, environ 358.000 réfugiés et migrants ont atteint par la mer les côtes européennes. Conséquence de l’accord avec Ankara, les arrivées sur les îles grecques ont fortement diminué (854.000 en 2015 contre 173.000 en 2016). Le nombre de mort a augmenté. 5.000 personnes se sont noyées en Méditerranée.

Last year 36 countries sent refugees back to dangerous countries. It’s time to stand together against fear & hate. https://t.co/bsEl7zZ48Zpic.twitter.com/KWzI8zLKAG

— AmnestyInternational (@amnesty) 22 février 2017

Alors que l’Europe se protège de l’afflux de réfugiés, certains gouvernements n’ont pas hésité à ériger des barrières. La Hongrie, notamment, est désigné comme le pays où la dégradation du système d’asile est la plus spectaculaire.

120.000 réfugiés devaient être relocalisés depuis l’Italie, la Grèce et la Hongrie vers le reste de l’Union européenne. On est loin du compte. Fin 2016, quelque 6.000 personnes avaient quitté la Grèce et 2.000 l’Italie. La Hongrie s’est opposée à cette politique de répartition.

Les libertés reculent

Dans son rapport, Amnesty épingle par ailleurs les atteintes à la liberté d’expression. Dans sa ligne de mire : la vaste purge opérée en Turquie après le coup d‘état manqué. Une centaine de journalistes arrêtés, 184 médias fermés. Des cas de torture ou autres mauvais traitements sont également rapportés, mais systématiquement niés par les autorités turques.

Amnesty pointe enfin d’autres formes d’atteintes aux libertés. Face à la menace terroriste, de nombreux pays européens, comme la France, ont renforcé la sécurité. Or pour l’ONG, la multiplication des mesures sécuritaires fait reculer les libertés publiques.

We wouldn't have much of a team without freedom of movement. Proud to support #1DayWithoutUspic.twitter.com/gPNqQNZioz

— Amnesty UK (@AmnestyUK) 20 février 2017

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Amnesty : "Nous sommes sur une voie dangereuse"

Les discours de haine se propagent, dénonce Amnesty international

Le gouvernement de Belgrade organise des exercices militaires à la frontière avec le Kosovo