Espoirs et obstacles pour la réunification de Chypre

Espoirs et obstacles pour la réunification de Chypre
Par Euronews
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On dit qu’Aphrodite, la déesse de l’amour est née à Chypre… et pourtant l’histoire de l‘île a plutôt été marquée par la violence jusqu‘à la scission entre la partie turque au Nord, et Grecque au Sud,

On dit qu’Aphrodite, la déesse de l’amour est née à Chypre… et pourtant l’histoire de l‘île a plutôt été marquée par la violence jusqu‘à la scission entre la partie turque au Nord, et Grecque au Sud, en 1974. Mais tout cela pourrait changer. Des pourparlers sur la réunification, menés sous l‘édige de l’ONU, ont connu un nouvel élan en janvier, quand les deux dirigeants Turc et Grec Chypriotes ont repris des négociations directes, même si celles-ci ont récemment subi de sérieux revers. Le but étant réunifier Chypre sous un système fédéral.

Vendredi 24 février, le président chypriote grec Nicos Anastasiades a estimé dans une interview que les pourparlers soutenus par l’ONU sur la réunification de Chypre resteront bloqués jusqu’au référendum du 16 avril en Turquie sur les pouvoirs présidentiels.

Quels sont les enjeux ?

Les enjeux de la réunificaiton sont multiples. Il s’agit notamment de dédommager les dizaines de milliers de personnes déplacées pendant le conflit et qui ont, perdu leur terre et leur maison, partager le pouvoir au sein de la future fédération et gérer la sécurité c’est-à-dire l’avenir de quelque 30.000 soldats turcs stationnés au Nord de Chypre. Un point d’achoppement majeur dans les négociations.

Prêts pour la réunification ?

Notre reporter s’est rendu à Chypre, pour rencontrer Chypriotes grecs et turcs et les sonder sur une possible réunification. Certains ne sont pas encore prêts et ne le seront jamais, d’autres veulent la paix et acceptent volontiers de partager le pouvoir. Si les négociations de paix aboutissent, un référendum sera de tout façon organisé des deux côtés de l‘île.

Le problème, d’après l‘économiste Fiona Mullen qui dirige l’institut Sapienta Economics à Chypre c’est que la majorité des gens veulent une solution, mais “peu de gens pensent qu’il y en aura une car cela fait plus de 40 ans” que cette situation dure. L‘économiste pointe aussi du doigt la différence entre les générations. “Les personnes plus âgées sont plus favorables que les jeunes, parce qu’ils ont déjà vécu ensemble, Chypriotes grecs et Chypriotes turcs. Ils ont déjà vécu avec une communauté qui n’est pas la leur”, explique-t-elle à Euronews. Les jeunes quant à eux, selon Fiona Mullen, “ont été élevés dans la suspicion de l’autre, comme si c‘était l’ennemi”.

Quelles conséquences ?

La réunification de l‘île et donc la paix pourrait aussi faire naître des opportunités et économique et commerciales. Pourquoi ? Parce que l‘île qui se situe au large des côtes de pays instables comme la Turquie, la Syrie, le Liban et Israël est elle un modèle de stabilité. L‘île possède de magnifiques sites touristiques, dont certains sont laissés à l’abandon, des réserves de gaz offshore pas encore exploitées et d’une main d’oeuvre qualifiée. Et pourtant les investissements directs étrangers sont presque inexistants. Pour en savoir plus sur les avantages économiques d’une île réunifiée, regardez le reportage à Chypre, côté Turc et côté Grec, de notre reporter Valérie Gauriat.

Quelques liens pour aller plus loin :

Ce qui est en jeu pour une réunification de Chypre

Les dernières déclarations, les dernières avancées sur la situation de Chypre

Chypre : les jeunes croient-ils à la réunification?

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