Le "défi de la baleine bleue" inquiète les pouvoirs publiques

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Par Euronews avec (avec AFP)
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Le phénomène "The Blue Whale Challenge" se répand sur les réseaux sociaux et inquiète l'Education nationale et les autorités françaises. La police nationale met en garde contre les risques de c

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C’est un challenge dangereux qui circule sur les réseaux sociaux en France. “Bluewhale Challenge”, le défi de la baleine bleue, pousse les jeunes à relever un défi par jour pendant 50 jours. Le premier défi, inoffensif, consiste à dessiner une baleine sur sa main. Au fur et à mesure des jours, les challenges deviennent de plus en plus morbides : se scarifier le bras ou la cuisse pour y faire apparaître une baleine, insulter ses parents, se couper les lèvres, écouter des musiques tristes en pleine nuit… jusqu’au dernier défi qui consiste à s’asseoir au bord d’un toit et se suicider ou à se jeter sous un train. Ce jeu doit son nom à une croyance populaire selon laquelle les baleines bleues sont capables de se suicider en s‘échouant sur les plages.

La police nationale française a mis en garde mercredi contre les risques de ce jeu morbide et dangereux. “Depuis le début du mois de mars, un nouveau jeu dangereux fait parler de lui sur les réseaux sociaux. Afin d‘éviter que le ‘défi de la baleine bleue’ ne fasse de victimes en France, il est important d’agir préventivement”, explique la police dans un communiqué diffusé sur internet.

Montrant la photo d’une peau sur laquelle on aurait gravé en lettres de sang “#bluewhalechallenge”, la police affirme “Aucun défi ne mérite de risquer sa vie. En cas d’urgence, appelez le 17”.

[#BlueWhaleChallenge] Aucun défi ne mérite de risquer sa vie!
Jeux dangereux : en parler c'est déjà lutter.#Appel17https://t.co/Ze1yv959CUpic.twitter.com/i2Pux5EMMe

— Police Nationale (@PoliceNationale) 29 mars 2017

Selon la police, à ce jour, en France, “seuls quelques cas isolés d’adolescents participant à ce jeu mortifère ont été recensés et aucun cas mortel n’a été répertorié”, la police précise que le “phénomène requiert la plus grande vigilance du fait de cas mortels recensés à l‘étranger”.

Ce “jeu” qui vient de Russie est “une forme de cyber harcèlement”, selon la police. Sa cible : les 12-15 ans sur les réseaux sociaux. “Enrôlés par un ‘parrain’ ou ‘tuteur’, les adolescents entrent dans une spirale de 50 défis de risque croissant dont l’ultime étape conduit au suicide”. “Au fur et à mesure des défis, les parrains exercent une influence de plus en plus importante pouvant aller jusqu’aux menaces de mort”, précise-t-elle. En France, “la provocation au suicide est punie par la loi (5 ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende)”.

Sur internet et twitter, l’association e-enfance mène elle aussi une campagne de sensibilisation au danger du Blue Whale Challenge Un seul objectif : dissuader les jeunes de se lancer dans ce challenge.

Le #Bluewhale challenge : nouveau danger des réseaux sociaux https://t.co/RSmW2iJJRl via <a href="https://twitter.com/eenfance">eenfance

— e-Enfance/Net Ecoute (@eenfance) 14 mars 2017

#bluewhalechallenge Ne risquez pas votre vie pour un challenge ! https://t.co/hMZQrCygHJ

— e-Enfance/Net Ecoute (@eenfance) 7 mars 2017

Même inquiétude en Russie où depuis plusieurs mois de mystérieux “groupes de la mort” inciteraient sur internet les adolescents à mettre fin à leurs jours. L’information est remontée aux oreilles du Kremlin et le président Vladimir Poutine s’est publiquement dit inquiet du phénomène. Il a exigé un durcissement des peines pour incitation au suicide, pour l’heure passible de trois ans de prison.

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