Birmanie: Aung San Suu Kyi rejette l'enquête de l'ONU sur les Rohingyas sur fond d'élections législatives

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Par Euronews
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Les élections législatives partielles qui se tiennent ce samedi en Birmanie constituent un premier test pour le gouvernement d’Aung San Suu Kyi, qui peine à relancer le pays après un an au…

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Les élections législatives partielles qui se tiennent ce samedi en Birmanie constituent un premier test pour le gouvernement d’Aung San Suu Kyi, qui peine à relancer le pays après un an au pouvoir.

L’euphorie qui a entouré en 2015 la large victoire électorale de l’icône de la démocratie, ancienne dissidente et prix Nobel de la paix, s’est dissipée tandis que son gouvernement s’efforce de réaliser les réformes promises. Seuls 19 sièges de députés sont en jeu, et ces élections ne devraient donc pas menacer la prééminence du parti d’Aung San Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie (NLD). Mais elles permettront de juger le sentiment du public envers le gouvernement.

Le mécontentement est particulièrement fort dans les régions de la Birmanie habitées par des minorités ethniques, où beaucoup considèrent que Aung San Suu Kyi collabore trop étroitement avec les militaires qui ont dirigé le pays pendant 50 ans et contrôlent encore des leviers importants du gouvernement.

La dirigeante birmane Aung San Suu Kyi a rejeté la décision des Nations unies d’envoyer une mission d’enquête sur les récentes exactions contre la minorité musulmane des Rohingyas, imputées à l’armée, lors d’un discours à l’occasion de sa première année au pouvoir.

Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, basé à Genève, a créé vendredi dernier “une mission internationale indépendante” qu’il veut envoyer au plus vite en Birmanie pour enquêter sur les exactions dont ils sont victimes. Mais jeudi soir, Aung San Suu Kyi à dit ne pas accepter la décision de l’ONU, “car elle ne convient pas à la situation de notre pays”, confirmant ainsi la position du ministère birman des Affaires étrangères.

Traités comme des étrangers en Birmanie, un pays à plus de 90% bouddhiste, les Rohingyas sont apatrides même si certains vivent dans le pays depuis des générations.

L’armée birmane a lancé le 10 octobre une offensive d’envergure dans l’Etat Rakhine (ouest) où vivent les Rohingyas, après des raids meurtriers de groupes armés contre des postes-frontières. Cette campagne de plusieurs mois a abouti, selon le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme, à un “nettoyage ethnique” et “très probablement” à des crimes contre l’humanité. Rapportant des récits de meurtres, de viols en réunion et de tortures commis par les soldats birmans, des dizaines de milliers de Rohingyas se sont réfugiés au Bangladesh.

La Birmanie mène sa propre enquête sur de possibles crimes contre les Rohingyas.

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