Attaque chimique en Syrie : à l'ONU, Moscou défend Damas

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Par Euronews
Attaque chimique en Syrie : à l'ONU, Moscou défend Damas

Réuni en urgence après l’attaque chimique de mardi en Syrie, le Conseil de sécurité des Nations unies est entré en conclave pour tenter d’adopter une résolution après la mort d’au moins 72 personnes dont 20 enfants au nord-ouest de la Syrie.

Mais la Russie s’oppose à se stade au projet de résolution condamnant le régime syrien, tout en accusant les rebelles…et les Etats-Unis.

“En déclarant qu’une ligne rouge serait franchie lorsque des armes chimiques seraient utilisées en Syrie, l’ancien président des Etats-Unis, Barack Obama, a provoqué ce type d’attaques, a souligné Vladimir Safronkov, l’ambassadeur russe. Cette décision, dit-il, a servi de provocations pour les terroristes et les organisations extrémistes pour utiliser des armes chimiques.”

Nikki Haley, l’ambassadrice des Etats-Unis a répliqué en montrant à ses collègues des photos d’enfants asphyxiés mardi matin.
Tout en exhortant la Russie à agir, à mot couvert, elle a ouvert la voie à d‘éventuelles réprésailles.

_“Lorsque les Nations unies échouent régulièrement dans leur devoir d’agir collectivement, il arrive un temps, dans la vie des Etats, où ils sont contraints d’agir par eux-mêmes”, a déclaré Nikki Haley. _

Par l’intermédiaire de son ambassadeur, la Syrie a démenti catégoriquement être à l’origine de l’attaque de mardi.

Reste à savoir si Moscou soutiendra Damas jusqu’au bout. Mercredi, Donald Trump a réitéré ses accusations contre Bachard Al-Assad.

Ce que l’on sait de cette attaque chimique

- Un raid aérien a frappé mardi, tôt dans la matinée, la localité de Khan Cheikhoun, près d’Idleb, au nord-ouest du pays, un secteur contrôlé par des rebelles des juhadistes.

- 72 personnes ont péri, dont vingt enfants. Il y aurait plus de 160 blessés, certains ont été évacués vers la Turquie dont la frontière est toute proche.

- Selon les médecins sur place, les symptômes observés sur les patients correspondent à des conséquences d’une attaque chimique : pupilles dilatées, vomissements, suffocations et convulsions…

Ce que l’on sait pas encore

– La nature exacte du gaz employé n’est pas encore avéré. Selon divers experts, il pourrait s’agir d’un neurotoxique organophosphoré de type gaz sarin.

- Qui a lancé ce gaz ? Les rebelles et une partie de la communauté internationale incriminent le régime de Bachar Al-Assad d’autant que deux enquêtes internationales ont déjà pointé la responsabilité du régime dans des attaque chimiques similaires ces dernières années.

- Un accident ? Pour Moscou, l’aviation syrienne aurait frappé des dépôts de munition des rebelles dans lesquels étaient entreposés des “nettoyants chimiques” qui auraient pu causer cette catastrophe.

Avec Agences