Du bonheur de chanter Werther

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Par Anne Glémarec
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Juan Diego Flórez et Anna Stéphany nous parlent des défis techniques liés au répertoire romantique français

Chanter Werther est considéré comme l’aboutissement d’une carrière de ténor. Juan Diego Flórez s’y est attaqué avec brio il y a un an. Il nous parle des difficultés liées au rôle et à une interprétation en français, une langue qui domine son répertoire aujourd’hui.

La mezzo-soprano Anna Stéphany nous parle quant à elle de sa prise de rôle, Charlotte étant un personnage central du Werther de Massenet, et du sens qu’elle donne à son métier.

Juan Diego Flórez : “Wether est, bien sûr, un des sommets du répertoire d’un ténor. Par le passé, je ne me serais pas imaginé en train de chanter Werther, parce que ma voix n‘était pas adaptée à ce rôle. Aujourd’hui je sens que ma voix a changé et je sens aussi que je peux m’exprimer dans ce style.

Anna Stéphany : “C’est mon premier rôle important en français, vraiment. Et pour moi, la romance et l‘épaisseur, le velouté, l‘émotion de la musique, m’ont complètement transportée dans ce rôle. Vous avez la permission de vous immerger et de laisser la voix, les émotions, tout, s‘épanouir dans ce type de musique romantique française. Cela vous porte, si vous voulez.

Juan Diego Flórez : “l’essentiel de mon répertoire est en français à présent. Et j’adore ça. C’est une langue difficile à chanter. Les voyelles et la façon dont les phrases sont construites n’aident pas à projeter la voix.

Anna Stéphany : “Cet opéra est un cadeau pour moi. Le fait que cette oeuvre soit si pertinente humainement me fait repenser d’une façon très positive la raison pour laquelle je fais ce que je fais. J’ai le sentiment que mon métier consiste à partager ces émotions avec les gens. Les émotions sont notre intelligence et si je peux émouvoir ne serait-ce qu’une personne dans le public, la faire voyager, et prendre conscience d‘émotions peut-être enfouies, alors j’aurai l’impression d’avoir rempli ma mission.

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