Macron : "Réconcilier l'efficacité économique et la justice sociale" [Ouest-France]

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Par Euronews
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Pour Emmanuel Macron, le candidat à l‘élection présidentielle française du parti centriste En Marche !

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Pour Emmanuel Macron, le candidat à l‘élection présidentielle française du parti centriste En Marche !, son programme représente une “sortie de l’impuissance grâce à une force politique centrale qui regroupe des sociaux-démocrates, des centristes, des écologistes, des gaullistes sociaux et des Républicains éclairés”. C’est ce qu’il a confié à nos confrères du groupe Ouest-France et de Funke Medien Gruppe, le premier groupe de presse régionale en Allemagne.

Dans un long entretien, Emmanuel Macron dit vouloir “construire un projet qui réconcilie l’efficacité économique et la justice sociale”. Selon lui, “Le projet de purge que François Fillon porte, le même que celui qu’il n’avait pas appliqué lorsqu’il pouvait le faire en tant que Premier ministre de Nicolas Sarkozy, ne permettra pas au pays d‘être plus fort car il disloquera les classes moyennes”. Quant au projet de Benoît Hamon ou de Jean-Luc Mélenchon, “il est un projet prétendument de justice sociale mais qui ne mène à rien parce qu’il distribue ce qu’on n’a pas encore produit”.

60 milliards d'économie, 50 milliards d'investissement

Le candidat centriste compte faire 60 milliards d‘économie grâce à “la réduction de notre dette et de notre déficit, à hauteur de 40 milliards sur les 60 milliards. Ensuite aux ménages, grâce à l’exonération de la taxe d’habitation pour 8 Français sur 10, ce qui représente 10 milliards de baisse d’impôts. Et enfin aux entreprises pour qu’elles puissent repartir de l’avant, grâce à une baisse de l’impôt des sociétés à hauteur de 10 milliards également”.

Afin de relancer l’emploi, Emmanuel Macron souhaite investir 50 milliards, dont “15 milliards qui sont mis sur les compétences pour 1 million de chômeurs et 1 million de jeunes sans qualification (…) Nous avons 1,5 million de chômeurs qui n’ont pas les qualifications qui permettent de retrouver un emploi, et ce n’est pas de leur faute ! La solution existe : il faut investir sur leurs compétences, les former pour qu’ils changent de secteurs, se réorientent. Et il y a la réforme du marché du travail.”.

Une sécurité européenne plus forte

Il sait que “lorsque la France et l’Allemagne ne sont pas parfaitement déterminées et alliées sur un sujet, cela n’avance pas”. Alors, le couple franco-allemand doit “relancer au sein de l’UE une initiative plus forte en matière de sécurité collective”. Emmanuel Macron propose “d’augmenter de 5 000 le nombre de policiers aux frontières Schengen et de mettre en place une vraie politique de coopération. Il faut aussi aller beaucoup plus loin, au sein de la zone euro, en termes de convergences économiques et sociales. Nous devons mettre en place une vraie stratégie à dix ans de convergence fiscale et sociale”.

La Syrie et la Russie

“Je pense que Bachar al-Assad doit partir, mais je suis vigilant”, déclare le chef de file de En Marche ! à Ouest-France et Funke Medien Gruppe. “Moi, j’ai un ennemi, c’est Daech. Le peuple syrien a un ennemi, c’est Bachar al-Assad. Car il y a une seule chose pire que des groupes terroristes : des groupes terroristes qui prennent le contrôle d’un Etat failli”.

“Je ne suis pas un poutinophile naïf, comme le sont trois des principaux candidats à cette élection, Mme Le Pen, M. Mélenchon et M. Fillon. La Russie ne partage pas nos valeurs ni nos intérêts. En revanche, je suis réaliste : il est indispensable de discuter avec la Russie pour stabiliser ces différentes zones de conflit”.

Cette interview, à lire en intégralité dans le quotidien Ouest-France, a été réalisée par nos confrères français Laurent Marchand et Michel Urvoy, et allemands Michael Backfisch et Peter Heusch.

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