De nouvelles manifestations attendues au Venezuela

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Par Euronews
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Les manifestations continuent au Venezuela contre le président Nicolas Maduro: de nouveaux rassemblements sont attendus aujourd’hui.

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Les manifestations continuent au Venezuela contre le président Nicolas Maduro: de nouveaux rassemblements sont attendus aujourd’hui. Hier, pendant les heurts avec la police, trois manifestants et un militaire ont été tués, et une trentaine de personnes arrêtées.

Les troubles se sont poursuivis dans la nuit, et plusieurs commerces pillés à Caracas et dans d’autres villes.

Tres personas mueren baleadas en masiva jornada de protestas en Venezuela https://t.co/2iiKhVSbMWpic.twitter.com/Gb6cVs1k2r

— Reuters Venezuela (@ReutersVzla) April 20, 2017

L’opposition réclame toujours le départ anticipé du président socialiste.

Lilian Tintori s’est exprimé à notre micro. L‘épouse d’une figure de l’opposition, Leopoldo Lopez, condamné le 18 février à 13 ans de prison pour “incendie criminel, terrorisme et homicide”, dénonce une dictature. Plusieurs groupes internationaux défendant les droits de l’homme ont condamné l’arrestation de son mari, qui résulterait selon eux de motifs politiques après un procès à huis clos.

Lilian Tintori: “On a déjà dit qu’on est dans une dictature; il n’y a aucune liberté, aucun état de droit; nous réclamons la démocratie, nous réclamons la libération des prisonniers politiques, et un corridor humanitaire pour l’alimentation et les soins.”

Hier, un adolescent de 17 ans et une jeune femme de 23 ans ont été tués, à Caracas et San Cristobal par les tirs d’inconnus cagoulés à moto, selon le parquet. D’après des témoins, les auteurs des tirs font partie dans les deux cas des “colectivos”, des groupes de civils armés par le gouvernement selon l’opposition.

Parallèlement, un militaire a été tué dans la périphérie de Caracas, a affirmé en soirée à la télévision l’un des principaux responsables du pouvoir, Diosdado Cabello.

Venezuela opposition vows fresh protests despite deaths https://t.co/QDWci5zydgpic.twitter.com/wREyPmuygU

— AFP news agency (@AFP) April 20, 2017

Dans la capitale et parfois à quelques mètres seulement de leurs adversaires, les chavistes (du nom du défunt président Hugo Chavez, 1999-2013) manifestaient en faveur du chef de l’Etat, certains brûlant des drapeaux américains en signe de colère. De nombreux commerces et stations de métro de Caracas étaient fermés. Deux chaînes de télévision, El Tiempo (Colombie) et Todo Noticias (Argentine) ont indiqué avoir été coupées au Venezuela durant les manifestations mercredi.

M. Maduro a activé un plan de défense renforçant la présence policière et militaire. Mercredi, il a annoncé l’arrestation de 30 personnes, accusées de vouloir provoquer des violence lors des manifestations, ajoutant être, grâce à son plan de défense, “en train de démanteler le coup d’Etat terroriste” fomenté selon lui par les Etats-Unis. Washington a rejeté ces accusations “infondées et déraisonnables” par la voix de son représentant intérimaire à l’Organisation des Etats américains (OEA), Kevin Sullivan.

La vague de manifestations a débuté le 1er avril quand la Cour suprême s’est arrogé les prérogatives du Parlement, déclenchant un tollé diplomatique qui l’a poussée à revenir en arrière 48 heures plus tard. L’opposition a dénoncé une tentative de coup d’Etat, mais cet épisode lui a aussi donné un nouveau souffle.

Le président vénézuélien menace également de faire arrêter le président de l’Assemblée Nationale Julio Borges, à la tête du mouvement actuel selon lui.

Maduro torturador de jóvenes: No llames a un diálogo basado en la represión. El único diálogo son las elecciones generales

— Julio Borges (@JulioBorges) April 17, 2017

Les précisions de Eduardo Salazar Uribe, notre envoyé spécial au Venezuela: “Dans les prochaines heures l’opposition pourrait décider de nouvelles actions, dont une grève générale, tant que le bureau national des élections ne se prononce pas.”

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