USA-Russie : une nouvelle guerre froide ?

USA-Russie : une nouvelle guerre froide ?
Par Sandrine Delorme
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Le premier voyage du ministre américain de la Défense dans les pays baltes a des parfums de guerre froide.

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Le premier voyage du ministre américain de la Défense dans les pays baltes a des parfums de guerre froide.
En Lituanie, près de Vilnius, James Mattis a rendu visite à des soldats d’un bataillon multinational conduit par les Allemands. Bataillon déployé par l’OTAN en vue de dissuader la Russie d’une quelconque agression depuis les craintes exprimées après l’annexion de la Crimée.
Vilnius s’inquiète de son manque de défense aérienne et envisage de moderniser son arsenal militaire.

Et pour répondre à cette inquiétude, les Etats-Unis pourraient envoyer temporairement une batterie de missiles sol-air Patriot dans les pays baltes pour des exercices de l’Otan cet été. Car les Russes ont de leur côté programmé, pour septembre, des exercices militaires au Belarus et dans l’enclave de Kaliningrad, située entre la Lituanie et la Pologne. Ce seraient les plus importants exercices russes depuis 2013, avec 100 000 militaires impliqués.

Le ministre américain a rencontré la présidente Dalia Grybauskaite, ouvertement très critique à l‘égard de son homologue russe Vladimir Poutine. On peut y voir un message indirect à l’adresse du Kremlin.

Je crois que vous qui avez résisté à l’oppression, vous êtes le mieux placé pour savourer la liberté, pour ne jamais la prendre pour acquise ou détourner le regard quand elle est menacée. Même face à un voisin qui détruit la confiance, la Lituanie a néanmoins contribué à la mission lointaine de l’OTAN en Afghanistan. Et vous avez continué à fournir des formateurs compétents pour la mission contre Etat islamique en Irak“, a expliqué Jim Mattis, ministre américain de la Défense.

James Mattis a refusé de dire si Vilnius avait demandé que les “Patriot” soient déployés à titre permanent et soutient qu’il ne s’agit pas de “capacité offensive”. Ces batteries sol-air Patriot américaines sont des engins mobiles destinés à intercepter des missiles balistiques tactiques, des avions et des missiles de croisière.
Nul doute donc que les Etats-unis de Donald Trump n’envisagent finalement plus de se retirer de l’OTAN, ni même de réduire leur rôle au sein de l’Alliance atlantique.
L’an dernier, Moscou avait déployé à Kaliningrad des missiles Iskander pouvant transporter des ogives nucléaires, ce qui a irrité les voisins de l’enclave, membres de l’OTAN, et irrite encore Washington qui parle de déstabilisation de la région.

Secure #Baltic States – secure Alliance. #US role – indispensable. Meeting w/ #US DefSec James Mattis pic.twitter.com/kQaZBxTo8k

— Dalia Grybauskaitė (@Grybauskaite_LT) 10 mai 2017

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