Mathias Depardon toujours retenu en détention en Turquie

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Le photojournaliste français n'a toujours pas retrouvé la liberté plus de 3 semaines après son arrestation.

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Le photojournaliste français Mathias Depardon n’a toujours pas retrouvé la liberté plus de 3 semaines après son arrestation.

Un triste record d’incarcération pour un journaliste étranger dans ce pays.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait promis jeudi à son homologue français Emmanuel Macron, en marge du sommet de l’Otan à Bruxelles, d’examiner “rapidement la situation” du photojournaliste, selon la présidence française. Mais malgré cette promesse, le journaliste est toujours en détention ce mardi.

Depuis fin 2015, Reporters sans frontières a répertorié “plus d’une cinquantaine de journalistes étrangers expulsés du pays“ comme l’italien Gabriele del Grande. Ce journaliste avait été emprisonné pendant plus de deux semaines avant d‘être finalement expulsé en Italie en avril dernier.

L’ONG dénonce un “harcèlement croissant des journalistes étrangers depuis la reprise des combats entre l’armée turque et les rebelles du PKK”.

Vraisemblablement, les autorités turques cherchent à décourager les journalistes de venir couvrir des sujets sensibles et de venir travailler dans le sud-est du pays à majorité kurde, là où travaillait Mathias Depardon. Il y a très clairement une volonté d’intimidation des journalistes étrangers“ a souligné Johann Bihr, le responsable du bureau Europe de l’est et Asie centrale de RSF, à Euronews, ce mardi.

La situation de la liberté de la presse en Turquie est alarmante. Le pays est classé 155e sur 180 au classement mondial établi chaque année par RSF.

Pour l’ONG, la situation est devenue critique depuis un an. “Plus de 150 médias ont été fermés d’un trait de plume dans le cadre de l’État d’urgence mis en place suite au coup d’État. Cela réduit le pluralisme à une poignée de journaux à faible tirage. La Turquie est aujourd’hui la plus grande prison du monde pour les journalistes avec près de 100 journalistes arrêtés“ a expliqué Johann Bihr.

En plus des arrestations de journalistes, les autorités turques sont accusées d’opérer une censure sur internet.

Marc Bouchage (Avec agence : AFP)

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