Europe, climat, terrorisme : les chantiers de Macron

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Par Euronews
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Le président français veut se montrer actif sur la scène européenne et internationale.

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Le 7 mai, alors qu’il vient de remporter l‘élection présidentielle, Emmanuel Macron célèbre sa victoire au son de l’hymne européen. Tout un symbole, car le nouveau président français a fait de la refondation de l’Europe l’une des priorités de son mandat.

Relancer le projet européen

Et c’est logiquement à Berlin qu’il effectue sa première visite à l‘étranger. Avec Angela Merkel, Emmanuel Macron entend renforcer la coopération franco-allemande, moteur d’un projet européen menacé par la montée des nationalismes et le Brexit.

Face à Theresa May, il se pose en défenseur de l’intégrité européenne. Pas question de faire de “cadeaux” à Londres, car d’autres pays de l’Union pourraient être tentés à leur tour de quitter le bloc. Partisan d’un Brexit dur, sans concessions, il veut défendre d’abord les intérêts européens. “Le meilleur accord commercial pour le Royaume-Uni, c’est de rester membre de l’Union européenne”, estime-t-il.

Le président de la République plaide pour davantage d’intégration européenne : une Europe de la défense, une zone euro dotée d’un budget autonome, d’un Parlement et d’un ministre des Finances… Voilà pour les propositions. Mais dans l’arène européenne, Emmanuel Macron doit faire face à la « complexité » bruxelloise. Lors de son premier Conseil européen, au milieu des représentants des 27 Etats membres, il peine à imposer ses points de vue.

Le bras de fer avec Trump sur le climat

Le 25 mai, à l’occasion du sommet de l’OTAN, le président français snobe quelque peu son homologue américain qu’il rencontre pour la première fois. Un signe qui ne trompe pas. Si son premier entretien avec Donald Trump semble cordial, il fait apparaître des divergences profondes, en premier lieu sur le climat. Emmanuel Macron espère convaincre son interlocuteur de ne pas retirer les Etats-Unis de l’accord de Paris. Il n’y parviendra pas. Une semaine plus tard, la Maison-Blanche annonce son retrait. Le président français prononce depuis l’Elysée un discours qu’il conclue en anglais :

‘‘J’aimerais dire quelques mots à nos amis américains. Le changement climatique est l’un des plus grands défis de notre temps. Il change déjà nos vies quotidiennes, à l‘échelle mondiale. Chacun d’entre nous est impacté. Et si nous ne faisons rien, nos enfants vont connaître un monde de migrations, de guerres, et de pénuries. Peu importe où nous vivons, nous partageons la même responsabilité : Rendez à notre planète sa grandeur !”. Une formule en forme de clin d’œil à Donald Trump.

En appelant au gouvernement Nicolas Hulot, une figure de l‘écologie en France, Emmanuel Macron entend replacer l’environnement au cœur de son mandat, d’autant cue ce thème a été peu présent durant sa campagne électorale. Le président français veut même proposer en septembre à l’ONU un pacte pour l’environnement.

La lutte contre le djihadisme

Parmi les autres temps forts de ce début de mandat, il y a aussi cette première poignée de main à Versailles avec le président Poutine. Rencontre là aussi cordiale mais tendue, sur fond de crise ukrainienne et de soupçons d’ingérence russe dans la campagne présidentielle française. Mais les deux hommes ont un combat en commun : celui contre le terrorisme. La France et la Russie ont été frappées par des attentats et sont engagées militairement en Syrie.

Sur la Syrie, Emmanuel Macron fixe deux priorités : la lutte contre les groupes terroristes, puis la stabilité du pays. Mais sur Bachar-Al Assad, il revoit légèrement sa copie et semble se rapprocher de la position de Moscou : “Le vrai aggiornamento que j’ai fait à ce sujet, c’est que je n’ai pas énoncé que la destitution de Bachar al-Assad était un préalable à tout. Car personne ne m’a présenté son successeur légitime ! », dit-il dans une interview à huit journaux européens, le 22 juin.

Dans la continuité de François Hollande, Emmanuel Macron réaffirme aussi l’engagement de la France contre les groupes djihadistes au Sahel. Au sommet du G5 à Bamako, entourés des dirigeants de la Mauritanie, du Mali, du Burkina Faso, du Niger et du Tchad, il apporte son soutien à force une commune anti-terroriste de 5.000 hommes.

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