Le parquet belge craint un attentat, des suspects traqués

Le parquet belge craint un attentat, des suspects traqués
Par Joël Chatreau
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La police antiterroriste belge est sur les dents. Le parquet fédéral l’a annoncé ce jeudi, il craint un attentat en réaction au coup de filet mené mercredi à Bruxelles et dans le nord de la France. “Plusieurs suspects de terrorisme” sont encore activement recherchés, a indiqué Eric Van der Sypt, un porte-parole du parquet.

“Nous craignons qu’ils se sentent acculés après les perquisitions, a-t-il précisé. Nous craignons par conséquent la même réaction que le 22 mars”. Pour mémoire, le 22 mars 2016, des kamikazes avaient mené une double attaque à l’aéroport et dans le métro de Bruxelles, justement après la découverte par la police de l’une de leurs caches; le bilan des victimes avait été lourd, 32 morts.

Après les arrestations à Wattignies et Bruxelles, la Belgique craint un nouvel attentat, recherche d’autres suspects https://t.co/qX4V89OXbopic.twitter.com/GuXiK8qDaQ

— La Voix du Nord (@lavoixdunord) July 6, 2017

Des frères qui se relaient en prison

En tout, 5 hommes ont été arrêtés, l’un à Wattignies, dans la banlieue de Lille, les quatre autres à Anderlecht, une commune de l’agglomération bruxelloise. Parmi ces derniers, deux frères, Akim et Khalid Saouti, ont été inculpés dès mercredi soir pour “participation aux activités d’un groupe terroriste” puis placés en détention préventive.

Ce sont d’autres membres de cette famille bien connue des services de police, dont Mohamed, encore un frère, qui seraient traqués en ce moment, selon des médias belges. Les deux dernières personnes interpellées ont été relâchées.

C’est dans un box de garage d’Anderlecht que les hommes de l’antiterrorisme ont découvert un impressionnant arsenal. La liste communiquée par le parquet belge est longue et très précise : “trois kalachnikovs, une quinzaine de chargeurs, un fusil à pompe, trois armes de poing et des munitions, quatre détonateurs, des radios, deux gilets pare-balles”. Il faut ajouter des tenues de policiers, d’agents de sécurité, de secouristes et même un gyrophare. Bref, les deux frères et leurs complices étaient fin prêts à l’action jihadiste.

Dans la famille Saouti, Saïd s‘était aussi fait une réputation de caïd en prenant “le guidon” d’un gang de motards au nom évocateur “Kamikaze Riders”. Les bikers semaient la panique en organisant des rodéos sur le périphérique de Bruxelles. Puis, radicalisé, Saïd avait été arrêté fin 2015, accusé d’avoir projeté des attentats dans le centre de Bruxelles.

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