Lutter contre le viol au Cameroun

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Par Euronews
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Le réseau des "tantines" sensibilise la population et aide les victimes d'abus sexuel, de violences.

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“L’armée des tantines du Cameroun”, c’est un réseau national de bénévoles qui vient en aide aux victimes d’abus sexuels, de violence et de grossesse précoce. Ces bénévoles qui interviennent dans les rues, font par exemple la promotion et l‘éducation aux préservatifs féminins devant des écoles. Les “tantines” aident les victimes à reconstruire leur vie quand la famille et les pratiques traditionnelles les enfoncent.

Très souvent quand le viol est dans le cadre familial, il y a de la difficulté à témoigner, parce que la famille se dit, ça doit rester dans la famille, on ne peut pas dévoiler les problèmes de familles, il faut arranger les choses dans la famille. Et très souvent la famille va jusqu‘à faire des arrangements à l’amiable avec ces violeurs-là sans l’avis de leur victime, et très souvent, la victime est vraiment abandonnée à elle-même“, explique la bénévole Charnelle lumière.

Plus jeunes, certaines bénévoles, comme Charnelle Lumière, ont elle-même été victimes de viol, ont vécu cette omerta, avant finalement de tomber enceinte…
Ses violeurs n’ont jamais été punis.

Le gouvernement doit vraiment faire des lois et être cohérent dans la punition des auteurs de ces actes, mais il faut aussi prendre soin des victimes. Nous soutenons les victimes avec des organisations comme le réseau national des associations de tantines, Renata“, explique Flavien Ndonko, anthropologue et co-fondateur de Renata.

Selon le réseau, 10 % des victimes au Cameroun ont été violées avant 10 ans.

Les ‘‘tantines’‘ ont donc lancé un programme de sensibilisation dans les écoles primaires, destiné aux enfants de quatre à cinq ans.
Depuis 12 ans, Renata se bat aussi contre la pratique du repassage des seins, leurs ravages physiques et psychologiques.

Le «repassage des seins», une mutilation encore très pratiquée au Cameroun | GeopolisAfrique</a> <a href="https://t.co/AO0IzhgUC2">https://t.co/AO0IzhgUC2</a></p>— Sandrine Veyrat (Sandre30) 12 juillet 2017

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