Réforme du code du travail : les points sensibles

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Par Euronews
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Outre la méthode, certains points cristallisent les critiques. Quels sont-ils ?

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Réformer le code du travail en France. C’est le premier grand chantier de la présidence Macron. Un chantier censé ouvrir la voie à toute une série de réformes sociales.
Si cette loi est rejetée par une partie des syndicats et la gauche radicale, c’est tout d’abord en raison de la méthode. Le gouvernement a procédé par ordonnances. En clair, il court-circuite le Parlement, qui ne sera consulté qu‘à la fin du processus, une fois le texte entré en vigueur, a priori d’ici quelques semaines.

Et puis il y a, évidemment, le contenu. Si des concessions ont été faites, certains syndicats sont vent debout contre les mesures jugées les plus radicales.

Tout d’abord les indemnités perçues aux prud’hommes en cas de licenciement abusif. 20 mois de salaire maximum pour ceux qui ont le plus d’ancienneté (au-delà de 28 ans). Jusqu’ici ces indemnités n‘étaient pas plafonnées. Par ailleurs, les salariés n’auront qu’un an pour contester leur licenciement contre deux actuellement.

Davantage de décisions seront aussi prises au niveau de l’entreprise et pas de la branche professionnelle. Ce sera notamment le cas pour le montant des primes.

Autre changement de cap qui fâche : la décision de licencier pourra se justifier si un groupe a des difficultés au niveau national, et ce même s’il fait du profit au niveau mondial.

Enfin, les trois instances qui représentent les salariés seront fusionnées, ce qui pour les opposants à la loi veut dire moins de moyens, et donc une défense des salariés affaiblie.

Emmanuel Macron a aussi créé la polémique avec des formules choc. Vendredi, en déplacement à Athènes, il utilisait les termes “fainéants” et “cyniques” pour ceux qui refusent de réformer. Son entourage a depuis assuré qu’il faisait référence à ses prédécesseurs.

De quoi alimenter la grogne dans un pays très attaché à ses acquis sociaux. La réforme du travail n’en est pas moins en marche depuis le précédent gouvernement socialiste, dont l’actuel président avait fait partie. La loi dite “El Khomri” avait mobilisé dans les rues pendant des mois, même après son adoption à l‘été 2016. La réforme du code du travail en est le prolongement.

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