Les plus fortes déclarations de J-C Juncker sur l'état de l'UE

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Par Joël Chatreau
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Une vision optimiste de l’avenir de l’Union européenne et le programme ambitieux qui va avec : voici ce qu’a présenté le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, dans son discours sur l‘état de l’UE ce mercredi devant les eurodéputés réunis à Strasbourg. Plus de “crise existentielle” comme l’an dernier mais une Europe, selon lui, qui a “de nouveau le vent en poupe”.

C’est la dernière année de ce vétéran de la politique européenne à la tête de la Commission, alors il propose une refonte des institutions :

-Un “super” ministre européen des Finances et de l’Economie. Citation : “Je ne voudrais pas que l’on crée un nouveau poste, je demande pour des raisons d’efficacité que le commissaire (européen) chargé de l’Economie et des Finances devienne ce ministre et soit également le président de l’Eurogroupe (…) Il devrait coordonner l’ensemble des instruments financiers de l’UE lorsqu’un État-membre entre en récession ou est frappé par une crise menaçant son économie”.

«Il nous faut un ministre européen de l’économie et des finances» JunckerEU</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/SOTEU?src=hash">#SOTEU</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/zoneeuro?src=hash">#zoneeuro</a> <a href="https://t.co/n671VRdOik">pic.twitter.com/n671VRdOik</a></p>— CommissionEuropéenne (UEfrance) September 13, 2017

-Une fusion des postes de président de la Commission et de président du Conseil européen (Donald Tusk actuellement). Citation : “Le paysage européen serait plus lisible et plus compréhensible si le navire européen était piloté par un seul capitaine. Le fait d’avoir un seul président refléterait mieux la véritable nature de notre Union européenne, à la fois comme Union d‘États et comme Union de citoyens”.

Jean-Claude Juncker veut vraiment tourner la page du Brexit et surmonter le fossé qui est en train de s’agrandir entre l’Est et l’Ouest de l’Europe, une allusion directe à la fronde de la Pologne et de la Hongrie :

-L’oubli du Brexit. Citation : “Le 29 mars 2019, ce sera un moment triste et tragique. Mais nous devons respecter la volonté du peuple britannique. Nous avancerons parce que le Brexit n’est pas l’avenir de l’Europe”.

‘Brexit is not the future of Europe’. Jean-Claude Juncker lays out plans for closer EU integration. Read more: https://t.co/6HBlyYogPKpic.twitter.com/tn46T0wGqA

— Financial Times (@FT) September 13, 2017

-Le rappel à l’ordre à certains pays de l’Est. Citation : “L’Europe doit respirer à pleins poumons, elle en a deux, à l’Est et à l’Ouest, autrement elle s’essoufflera”.

Sur la question sensible des travailleurs détachés, le chef de l’exécutif européen souhaite la création d’une “autorité commune” de l’UE pour réguler le marché de l’emploi. Et pour contrôler les investissements étrangers, il annonce la mise en place d’un nouveau cadre :

-L’inégalité entre travailleurs européens. Citation : “Dans une Union entre égaux, il ne peut y avoir (…) de travailleurs de deuxième classe. Ceux qui effectuent le même travail au même endroit doivent pouvoir obtenir le même salaire”.

.IJegouzo</a>:"Ceux qui font le même travail sur un même lieu doivent toucher le même salaire" <a href="https://twitter.com/hashtag/Travailleursdetaches?src=hash">#Travailleursdetaches</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/SOTEU?src=hash">#SOTEU</a> <a href="https://t.co/NaQHTWunBo">pic.twitter.com/NaQHTWunBo</a></p>— CommissionEuropéenne (UEfrance) September 13, 2017

-La résistance, particulièrement aux gourmands investisseurs chinois. Citation : “Nous proposons aujourd’hui un nouveau cadre de l’UE sur l’examen des investissements (…) Si une entreprise publique étrangère veut acquérir un port européen stratégique, une partie de notre infrastructure énergétique (…) ou une de nos sociétés dans le domaine des technologies de défense, cela ne peut se faire que dans la transparence à travers un examen approfondi et un débat”.

La plus forte déclaration de Jean-Claude Juncker a visé le président islamo-conservateur de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan. Près 170 journalistes sont actuellement incarcérés dans ce pays simplement pour avoir fait leur travail, dont les Européens Deniz Yücel, journaliste germano-turc, et Loup Bureau, reporter français.

Loup Bureau : 50 jours après son incarcération, inquiétude et colère de ses proches https://t.co/PRzu4GGDAa#Sociétépic.twitter.com/HxbwFyFIxc

— L’important (@Limportant_fr) September 13, 2017

-Le coup de gueule. Citation : “J’adresse aujourd’hui un appel aux responsables en Turquie, libérez nos journalistes et pas seulement les nôtres, cessez d’insulter nos Etats-membres, nos chefs d’Etat et de gouvernement en les traitant de fascistes et de nazis (…) La place des journalistes est dans les rédactions, là ou règne la liberté d’expression, leur place n’est pas dans les prisons”.

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