Un opposant meurt, privé de soins en prison après un AVC

Un opposant meurt, privé de soins en prison après un AVC
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Par Joël Chatreau
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L’opposition vénézuélienne pleure l’une de ses figures et crie son indignation. Carlos Andrés Garcia vient de mourir après avoir été laissé sans soins pendant 15 jours dans la prison de la police politique, alors qu’il avait été victime d’un accident vasculaire cérébral. Il a été transporté à l’hôpital San Cristobal à Caracas le 18 août dernier mais il était trop tard.

La photo de Carlos Andrés Garcia :

Ortega Díaz: Muerte del concejal Carlos García es otra violación a los DDHH https://t.co/jN2JaFEMMP#NACIONALpic.twitter.com/JVb7KivpEu

— Diario El Carabobeño (@el_carabobeno) September 18, 2017

L’opposant, maire de la ville de Guasdualito, dans l’ouest du pays, avait seulement 44 ans. Les agents du redoutable Sebin, les services de renseignements, “pensaient qu’il simulait, a déclaré le frère de la victime. Quand il a été transféré à l’hôpital, il était déjà dans un très mauvais état”.

Concejal de San Cristobal responsabilizó al Gobierno de Maduro por la muerte de Carlos García https://t.co/t7VxiiQWNypic.twitter.com/xgmOiV6OQw

— CaraotaDigital (@CaraotaDigital) September 19, 2017

600 prisonniers politiques, selon l'opposition

Carlos Andrés Garcia était membre du parti Primero Justicia, qui fait partie de la coalition de l’opposition. Il avait été arrêté par le régime de Nicolas Maduro en décembre dernier, accusé d’avoir exercé des violences au cours d’une manifestation. Sa famille commence à diffuser des photographies de lui sur les réseaux sociaux; l’une d’entre elles, qui circule très peu, le montre amaigri, gisant sur son lit d’hôpital.

L’opposition dénonce le gouvernement de Maduro :

El régimen es responsable de la muerte de nuestro Concejal Carlos Garcia, su acv no fue tratado porque no se lo permitieron #RegimenAsesinopic.twitter.com/rfEs5t1jQk

— PJ MunicipioSanFer (@PJMunicipioSanF) September 19, 2017

Le procureur général vénézuélien a promis une enquête mais les opposants ne sont pas dupes. Les geôles sont déjà remplies de prisonniers politiques, près de 600, selon les mouvements anti-Maduro. Et les ONG ne cessent de dénoncer la violence et les conditions lamentables d’hygiène dans les prisons. Des Vénézuéliens arrêtés ont même fait part de tortures.

La santé d'autres détenus menacée

La santé des détenus se détériore donc de plus en plus. Le député Gilber Caro, du parti Voluntad Popular, fait une grève de la faim dans sa cellule; pourtant, il souffre de plusieurs maladies, assure son avocat. Un autre élu de l’opposition, Wilmer Azuaje, est enchaîné aux barreaux, comme le montre une photo prise clandestinement (ci-dessous), qui est diffusée sur les réseaux sociaux.

Cámara de Representantes colombiana pidió libertad para el diputado Wilmer Azuaje https://t.co/YTs1iu8gh8pic.twitter.com/G6O4655O1Z

— CaraotaDigital (@CaraotaDigital) September 14, 2017

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