Trois ans et déjà déesse !

Vidéo. Trois ans et déjà déesse !

Des prêtres hindous ont intronisé jeudi une fillette népalaise de trois ans nouvelle “déesse vivante” de Katmandou, selon une tradition multiséculaire, et l’ont emmenée dans un palais où elle devra rester jusqu‘à sa puberté. Vêtue d’une robe rouge, la nouvelle “Kumari” – considérée comme l’incarnation de la déesse hindoue Taleju – a été emmenée de la maison de sa famille jusqu’au Durbar Square, place historique de Katmandou qui porte encore les cicatrices du séisme de 2015. Dans les bras de son père, Trishna Shakya a été portée à la résidence où elle restera cloîtrée jusqu‘à ses premières règles. Elle ne pourra en sortir que quelques fois par an à l’occasion de fêtes religieuses – et toujours portée, car ses pieds ne doivent pas fouler le sol impur.

Des prêtres hindous ont intronisé jeudi une fillette népalaise de trois ans nouvelle “déesse vivante” de Katmandou, selon une tradition multiséculaire, et l’ont emmenée dans un palais où elle devra rester jusqu‘à sa puberté. Vêtue d’une robe rouge, la nouvelle “Kumari” – considérée comme l’incarnation de la déesse hindoue Taleju – a été emmenée de la maison de sa famille jusqu’au Durbar Square, place historique de Katmandou qui porte encore les cicatrices du séisme de 2015. Dans les bras de son père, Trishna Shakya a été portée à la résidence où elle restera cloîtrée jusqu‘à ses premières règles. Elle ne pourra en sortir que quelques fois par an à l’occasion de fêtes religieuses – et toujours portée, car ses pieds ne doivent pas fouler le sol impur.

New Kumari Trishna Shakya takes reign as Living Goddess (In photos)#KathmanduPosthttps://t.co/20loVcYEB8pic.twitter.com/MyeRCN3Z0z

— The Kathmandu Post (@kathmandupost) 28 septembre 2017

“Mes sentiments sont partagés. Ma fille est devenue la nouvelle Kumari et c’est une bonne chose. Mais il y a aussi de la tristesse à savoir qu’elle va être séparée de nous”, a déclaré son père Bijaya Ratna Shakya.
Cette tradition multiséculaire, qui mélange éléments hindous et bouddhistes, était étroitement liée à la royauté qui a longtemps régné sur le Népal. Malgré l’abolition de la monarchie en 2008, le culte des Kumaris (mot provenant du sanskrit pour “princesse”) a continué. Les défenseurs des droits des enfants sont très critiques vis-à-vis de cette coutume, qui prive selon eux les “déesses vivantes” d’enfance en les forçant à vivre coupées de la société. En 2008, la Cour suprême du Népal a décrété que ces filles devaient recevoir une éducation, qui leur est désormais prodiguée à l’intérieur du palais. Les anciennes Kumaris ont témoigné des difficultés de réadaptation à la société après leur règne. Les Kumaris, filles prépubères de la communauté Newar, doivent répondre à de stricts critères, notamment physiques, comme un corps sans imperfection, une “poitrine de lion” et des “cuisses de daim”. Même si une fille remplit toutes les exigences physiques, elle doit également prouver sa bravoure en évitant de pleurer devant le sacrifice d’un buffle.

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