Irak: Emmanuel Macron se pose en médiateur

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Par Euronews
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C’est un premier ministre irakien à la recherche de soutiens qui a rencontré Emmanuel Macron jeudi. Dix jours après le référendum d“indépendance au Kurdistan irakien, Bagdad conteste la légalité du scrutin et accuse Erbil de sécession. Le président français a réitéré auprès de M. Abadi “l’engagement plein et entier” de la France dans la coalition antijihadiste. “Nous continuerons jusqu’au bout et aussi longtemps qu’il le faudra d‘être présent”, a affirmé M. Macron, promettant également d’ouvrir “une nouvelle page de la relation bilatérale” entre Paris et Bagdad.
Évoquant la crise au Kurdistan, le président français a rappelé que Paris voulait “la stabilité de l’Irak, l’intégrité territoriale de l’Irak et un Etat fort en Irak”. Mais il a également souligné que la France restait “préoccupée par la situation des Kurdes”. “Nous plaidons pour la reconnaissance du droit des Kurdes dans le cadre de la Constitution irakienne” (votée en 2005, ndlr), a déclaré M. Macron.
“La France est prête si l’autorité irakienne le souhaite à contribuer activement à la médiation engagée par l’ONU”, a-t-il poursuivi. Dans sa déclaration, M. Abadi n’a pas mentionné cette médiation.

Thanks to EmmanuelMacron</a> for the warm welcome. Always good to meet with close friends and allies of Iraq <a href="https://t.co/bl2CpcbJ5o">pic.twitter.com/bl2CpcbJ5o</a></p>— Haider Al-Abadi (HaiderAlAbadi) 5 octobre 2017

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a martelé jeudi qu’il ne voulait pas de “confrontation armée” avec la région autonome du Kurdistan, qui a voté pour l’indépendance, et a appelé les peshmergas (combattants kurdes) à continuer à combattre au côté des forces irakiennes. “Nous ne voulons pas de confrontation armée, nous ne voulons pas d’affrontements, mais l’autorité fédérale doit prévaloir”, a déclaré M. Abadi à l’issue d’un entretien à Paris avec le président français Emmanuel Macron. “J’appelle les peshmergas à travailler à nos côtés comme nous avons travaillé ensemble contre Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique), pour garantir la sécurité de nos concitoyens”, a insisté le Premier ministre irakien, tout en répétant que le “séparatisme” kurde n‘était pas “acceptable”.

Face aux djihadistes Paris ne peut se passer d’aucun de ses alliés, que ce soit les peshmergas d’Erbil ou les forces de Bagdad. Mais la crise semble profonde. Lors du référendum du 25 septembre, plus de trois millions de personnes se sont rendus aux urnes. Le oui à l’indépendance l’a emporté avec plus de 90% des suffrages.

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