Il dit le Premier ministre et les autorités "complices" de l'assassinat de sa mère
On la surnommait “la femme Wikileaks”. Tuée lundi dans une attaque à la voiture piégée, Daphne Caruana Galizia dénonçait le jour même la présence “d’escrocs partout“sur son île.
Au lendemain de sa mort, le fils de la blogueuse maltaise, lui aussi journaliste d’investigation, a publié sur Facebook un pamphlet contre le gouvernement maltais et le Premier ministre, accusés d‘être “complices” et “responsables” de cet assassinat.
Joseph Muscat et son épouse avaient été visés par des révélations de la blogueuse anti-corruption, qui avaient contraint le chef du gouvernement à convoquer des élections anticipées, remportées par son camp travailliste.
A Bruxelles, la Commission européenne se devait de réagir.
“Nous sommes horrifiés par le fait qu’une journaliste bien connue et respectée, Mme Daphne Caruana Galizia, a perdu la vie hier dans ce qui est apparemment une attaque ciblée”, a déclaré le porte-parole Margaritis Schinas.
La violence de l’explosion a été telle que la voiture de la journaliste a été projetée dans un champ voisin de son domicile. Sa plume au vitriol aura écorné la réputation de nombre de politiques, d’hommes d’affaires ou encore de magistrats dans ce pays de 430.000 habitants. Elle avait récemment dit être la cible de menaces.
“#PanamaPapers Fallout: The Murder of #DaphneCaruanaGalizia“ https://t.co/nFYfgIjASPpic.twitter.com/tH1du1WBc1
— Dr Can Erimtan (@TheErimtanAngle) October 17, 2017