Ailleurs en Europe, la soif d'émancipation

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Par Audrey Tilve
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Alors que le feuilleton catalan se poursuit et que la Vénétie et la Lombardie viennent de voter pour plus d'autonomie, tour d'horizon de mouvements en faveur de l'autodétermination en Europe

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La Catalogne, l’Italie du nord et bientôt d’autres, à commencer par l’Ecosse. Ces élans, qu’ils soient autonomistes ou indépendantistes, on les retrouve aux quatre coins de l’Europe. L’Ecosse a d’ailleurs déjà voté il y a trois ans sur son indépendance, et ses habitants ont dit non à 55%. Mais le Brexit a changé la donne. Les auorités écossaises ne veulent pas sortir de l’Union européenne. Plutôt quitter le Royaume-Uni. La Première ministre, Nicola Sturgeon, a donc annoncé un nouveau référendum. Il aura lieu au plus tard au printemps 2019.

La carte de l’Europe est constellée de territoires qui ont soif d‘émancipation. La plupart ont déjà des statuts d’autonomie mais veulent plus de prérogatives ou mieux disposer de leur argent, car beaucoup sont des régions riches qui ne veulent plus verser au pot commun de leur pays à pertes.

Exemple criant : la Flandre. La composante néerlandophone de la Belgique est dominée par un nationalisme décomplexé. Cette région prospère ne veut plus payer pour sa voisine wallone et le parti de la N-VA ne cache son objectif à long-terme : la sécession. Sur la question catalane, son dirigeant Bart de Wever n’en est pas moins gêné aux entournures, car la N-VA fait partie de la coalition au pouvoir à Bruxelles et le gouvernement belge soutient officiellement Madrid (même si les maladresses du Premier ministre Charles Michel sur la question lui ont valu d‘être critiqué par le gouvernement Rajoy).

Les Iles Féroé, elles, ne veulent plus attendre. Ce petit archipel de 50 000 habitants tiendra un référendum en avril prochain sur un projet de constitution. Les pulsions indépendantistes vis-à-vis du Danemark ont été renforcées par la découverte de gisements de pétrole et de gaz naturel.

En Nouvelle-Calédonie aussi, l‘échéance est proche. 20 ans après avoir voté l’autonomie progressive, cet archipel du Pacifique sud organisera en novembre 2018 un vote sur son autodétermination. Et tout comme l’Espagne où le pays basque pourrait souffler sur les braises catalanes, la France redoute l’effet domino sur un autre front : celui de la Corse. Si la lutte armée a été abandonnée, les nationalistes modérés, majoritaires à l’Assemblée territoriale, attendent patiemment que l’opinion publique soit mûre pour un référendum.

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